Comment choisir le bon disjoncteur pour protéger votre radiateur électrique ?

Vous cherchez à installer un radiateur électrique chez vous, mais vous ne savez pas quel disjoncteur choisir pour assurer sa protection ? Pas de panique, on vous guide !

Un disjoncteur bien adapté vous mettra à l’abri des risques de surcharge, de court-circuit et d’incendie, tout en vous assurant un confort optimal. Voici les critères à prendre en compte :

• La puissance de votre radiateur électrique en watts (W)
• Le type d’alimentation de votre radiateur : monophasé (230V) ou triphasé (400V)
• La courbe de déclenchement du disjoncteur, qui doit correspondre aux caractéristiques de votre appareil
• Les normes électriques en vigueur, comme la NF C 15-100 pour les installations électriques basse tension en France

Suivez le guide, on va tout vous expliquer pour vous éviter de vous tromper.

Heureusement, le disjoncteur veille au grain. Dès qu’il détecte une anomalie, il coupe le courant en un clin d’œil pour éviter tout danger. Le temps que met le disjoncteur à réagir dépend de sa courbe de déclenchement, qui est adaptée au circuit qu’il protège.

Pour choisir le bon disjoncteur, il faut regarder deux choses : le type (unipolaire+neutre ou bipolaire) et le calibre (en ampères).

Le choix du disjoncteur dépend de l’alimentation de votre radiateur et de votre installation électrique.

Pour une installation monophasée (230V), vous avez le choix entre :

• Un disjoncteur unipolaire (1P) si votre radiateur est branché uniquement sur la phase, ce qui est peu fréquent. Il ne contrôle et ne coupe que la phase.
• Un disjoncteur bipolaire (1P+N ou 2P) si votre radiateur est branché sur la phase et le neutre, ce qui est le cas le plus courant. Un disjoncteur 1P+N contrôle la phase et coupe la phase et le neutre en cas de surcharge, tandis qu’un disjoncteur 2P contrôle et coupe les deux.

Les radiateurs électriques sont rarement alimentés en triphasé 400V. Si c’est le cas pour votre installation, vous devrez choisir entre :

• Un disjoncteur tripolaire (3P) si votre radiateur est branché sur les 3 phases. Il contrôle uniquement les 3 phases et se câble avec un peigne à 3 dents.
• Un disjoncteur tétrapolaire (4P ou 3P+N) si votre radiateur est branché sur les 3 phases et le neutre. Un disjoncteur 4P contrôle et coupe les 3 phases et le neutre, alors qu’un disjoncteur 3P+N ne contrôle que les phases mais coupe les phases et le neutre.

Le calibre du disjoncteur, c’est son ampérage (en A). Il doit être adapté à la puissance de votre radiateur. Pour le calculer, c’est simple comme bonjour :

Ampérage = Puissance (W) / Tension (V)

Par exemple, pour un radiateur de 2000 W sous 230V :

Ampérage = 2000 / 230 = 8,7A

Dans ce cas, vous prendrez un disjoncteur de calibre juste au-dessus de 8,7A, donc 10A ou 16A, selon les valeurs disponibles.

Voici quelques suggestions de calibres de disjoncteurs selon la puissance de votre radiateur sous 230V :

• Pour un radiateur jusqu’à 2300 W : disjoncteur 10A
• Pour un radiateur de 2300 W à 3680 W : disjoncteur 16A
• Pour un radiateur de 3680 W à 4600 W : disjoncteur 20A
• Pour un radiateur de 4600 W à 5750 W : disjoncteur 25A
• Pour un radiateur de 5750 W à 7360 W : disjoncteur 32A

Il est préférable d’installer un disjoncteur dédié pour chaque radiateur, plutôt que de regrouper plusieurs appareils sur un même circuit. Cela permet d’assurer une protection optimale et d’éviter que le déclenchement d’un disjoncteur ne coupe l’alimentation de tous les radiateurs en cas de problème sur l’un d’entre eux.

Pour les planchers chauffants électriques, qui ont souvent une puissance élevée, on conseille généralement un disjoncteur de 40A pour une puissance jusqu’à 9200W. Ce gros calibre évite les déclenchements intempestifs au démarrage du chauffage, qui peut créer un fort appel de courant.

Pour les radiateurs électriques, la courbe C est généralement la plus adaptée. Elle offre un bon équilibre entre protection et tolérance aux courants de démarrage des appareils de chauffage, qui peuvent être jusqu’à 5 fois supérieurs à leur courant normal pendant un court instant.

Les caractéristiques de la courbe C :

• Déclenchement magnétique entre 5 et 10 fois le calibre du disjoncteur
• Tolérance aux pics de courant de courte durée
• Adaptée aux charges résistives et inductives, comme les radiateurs et les moteurs

Avec un disjoncteur à courbe C, vous êtes sûr d’avoir une protection efficace de votre installation sans déclenchements intempestifs liés aux appels de courant des radiateurs.

Maintenant que vous avez choisi le bon disjoncteur pour votre radiateur, il faut l’installer et le brancher correctement pour un fonctionnement sûr et fiable (on vous explique tout dans notre tuto : Comment installer un radiateur électrique ? ). La simplicité d’installation est un critère important à prendre en compte lors du choix de votre disjoncteur. Il existe deux types de raccordements et deux types de connexions pour les disjoncteurs de radiateurs.

• Disjoncteur peignable pour radiateur : ce type de disjoncteur est équipé d’un peigne horizontal qui permet de le relier facilement à l’interrupteur différentiel. C’est une solution pratique pour une installation rapide et propre.
• Disjoncteur embrochable pour radiateur : ce disjoncteur se fixe directement sur un rail DIN en un clic, sans nécessiter d’accessoires supplémentaires. C’est une option simple et efficace pour une installation professionnelle.

• Disjoncteur à bornes auto : avec ce disjoncteur, le câble est simplement enclenché dans l’emplacement dédié, sans nécessiter d’outil. C’est une solution rapide et facile à mettre en œuvre, même pour les bricoleurs débutants.
• Disjoncteur à vis : pour ce disjoncteur, le fil électrique doit être vissé sur les bornes à vis afin de connecter le réseau. C’est une méthode classique et fiable, mais qui demande un peu plus de temps et de soin lors de l’installation.

La section des câbles électriques est un paramètre important à prendre en compte lors de l’installation de votre radiateur. Un câble de section insuffisante peut entraîner une surchauffe et un risque d’incendie, tandis qu’un câble surdimensionné peut être coûteux et difficile à manipuler.

Pour choisir la bonne section de câble, vous devez tenir compte de la puissance de votre radiateur et du calibre du disjoncteur que vous avez sélectionné. Voici un tableau récapitulatif des sections de câble recommandées en fonction de ces critères :

Par exemple, si vous avez un radiateur de 3000W et que vous avez opté pour un disjoncteur de 16A, vous devrez choisir des câbles de section 1,5 mm² au minimum. Si votre radiateur fait 5000W et que vous utilisez un disjoncteur de 25A, vous devrez sélectionner des câbles de 4 mm² de section.

En cas de doute sur la section de câble à utiliser, n’hésitez pas à consulter notre article spécifiquement dédié sur le sujet ou à demander conseil à un électricien professionnel qui pourra vous guider en fonction des spécificités de votre installation.

1. Coupez le courant général du tableau électrique avant de commencer, en utilisant le disjoncteur principal ou l’interrupteur différentiel (cet article pourrait vous aider si vous êtes un peu perdu : Lire et comprendre un tableau électrique )
2. Identifiez le circuit dédié à votre radiateur en vous référant au schéma électrique de votre installation ou en utilisant un testeur de tension. Repérez les fils de phase et de neutre correspondants.
3. Fixez le disjoncteur sur le rail DIN du tableau électrique en l’encliquetant fermement (pour un disjoncteur embrochable) ou reliez-le à l’interrupteur différentiel à l’aide du peigne (pour un disjoncteur peignable).
4. Connectez les fils au disjoncteur selon le type de connexion :
   • Pour un disjoncteur à bornes auto, insérez simplement les fils dénudés dans les emplacements dédiés, en respectant la polarité (phase et neutre).
   • Pour un disjoncteur à vis, dénudez les extrémités des fils, insérez-les dans les bornes à vis et serrez fermement les vis pour assurer un contact optimal.
5. Vérifiez que toutes les connexions sont bien serrées et qu’aucun fil dénudé n’est apparent.
6. Remettez le courant général et testez le fonctionnement de votre radiateur.

N’hésitez pas à faire appel à un électricien professionnel en cas de doute ou de difficulté lors de l’installation.

Pour des connexions fiables, suivez ces conseils :

• Utilisez des embouts de câblage adaptés à la section des fils pour un contact optimal et éviter les arrachements.
• Sertissez les embouts avec une pince à sertir appropriée, en vous assurant que la connexion est bien étanche.
• Insérez les fils avec les embouts dans les bornes du disjoncteur, en veillant à ce qu’ils soient bien positionnés.
• Serrez bien les bornes du disjoncteur avec un tournevis adapté, en respectant le couple de serrage indiqué par le fabricant.

Un contrôle régulier des connexions et un resserrage des bornes si besoin permettent d’éviter tout desserrage dû aux vibrations ou aux variations de température.

Cette norme définit les règles de conception, de réalisation et de maintenance des installations électriques, en tenant compte des risques liés à l’utilisation de l’électricité. Elle précise notamment :

• Les caractéristiques des disjoncteurs et leur adéquation avec les différents types de circuits
• Les sections minimales des câbles selon leur utilisation et leur mode de pose
• Les mesures de protection contre les chocs électriques, les surintensités et les défauts d’isolement
• Les règles de mise en œuvre des tableaux électriques et des circuits terminaux

En cas de doute ou de difficulté, n’hésitez pas à faire appel à un électricien professionnel. Il saura vous conseiller et réaliser l’installation dans les règles de l’art et en respectant les normes.

Souvenez-vous : en choisissant le bon disjoncteur pour votre radiateur électrique et en le faisant installer selon les normes en vigueur, vous garantissez non seulement la sécurité de votre installation, mais aussi le bon fonctionnement et la durée de vie de votre appareil de chauffage.

Une protection électrique bien dimensionnée et correctement mise en place, c’est un investissement durable pour votre confort et votre tranquillité d’esprit. Bons travaux électriques à tous !