Tout savoir sur le sertissage en plomberie
Dans l’univers de la plomberie, l’assemblage des tuyaux s’opère grâce à différents types de raccords. Ces pièces à souder, à visser ou encore à glissement varient selon le matériau composant le système de tuyauterie. Afin d’assurer une étanchéité à toute épreuve, on utilise aussi des raccords à sertir.
Pour appliquer cette méthode, nul besoin de matériel à soudure ou de tout autre arsenal complexe. Mais comment procéder pour garantir un sertissage optimal ? Pour quel type de travaux de plomberie peut-on y avoir recours ? Découvrez dans cet article les principaux atouts de ce mode de raccordement qui vous facilitera la vie !
Qu'est-ce que le sertissage en plomberie ?
L’opération de sertissage est relativement simple et à la portée de tous. Néanmoins, vous devez impérativement avoir en votre possession un matériel adapté qui requiert un certain investissement.
La sertisseuse : l'outil du professionnel
Pour sertir vos tuyaux comme les pros, le procédé est le suivant. Il s’agit de fixer le raccord à sertir sur le tube grâce à un système de compression, sans apport de matière. Le sertissage s’effectue à froid.
Mais, pour verrouiller le raccord solidement et définitivement, vous devez posséder un instrument spécial dans votre caisse à outils. Quelle est cette arme secrète ?
Dotée de mâchoires de tailles variables et de différents profils selon le diamètre des tubes à relier, la sertisseuse ou pince à sertir comme on la nomme dans le jargon des plombiers, est indispensable.
Elle se décline sous deux formes : électrique ou manuelle. Bien que la pince filaire soit la plus utilisée dans le monde professionnel, le modèle manuel offre un résultat tout aussi satisfaisant. Cependant, l’outil électrique reste à privilégier pour travailler bien plus rapidement et surtout sans effort.
➔ La sertisseuse électrique
Elle peut être sur batterie ou filaire. Il s’agit là de l’outil ultime si vous voulez sertir des tuyaux de manière régulière ou en volume. Elle garantie : gain de temps et qualité de sertissage tout ça sans le moindre effort.
Cette machine est généralement assez onéreuse et il faut adapter les mâchoires aux diamètres des tubes à sertir.
➔ La pince à sertir manuelle
Beaucoup plus abordable que sa version électrique, elle est idéale pour des actions ponctuelles. Certains modèles, comme le Viper I26 VIRAX (celui présenté en photo), permettent un sertissage sans trop d’efforts.
Idéal pour les tubes PER, cuivre ou multicouches
Le raccordement par sertissage est parfaitement indiqué pour le tube en polyéthylène réticulé (PER), cuivre ou multicouche. Le raccord sera choisi spécifiquement selon le matériau composant le système de tuyauterie.
- Pour les tuyaux PER ou multicouches, on utilise un raccord constitué d’une douille en acier et d’une tétine annelée avec plusieurs joints éthylène-propylène-diène monomère (EPDM). Il suffit de faire pénétrer la tétine dans le tuyau jusqu’à sa butée. La douille va, quant à elle, recouvrir le tube et être écrasée sous la pression de la sertisseuse. Finalement, le tube est comprimé sur la tétine, tout comme le joint, pour garantir une étanchéité optimale.
- Les tubes en acier, inox ou cuivre n’ont en revanche pas besoin de raccords à tétine, car ces matériaux sont plus solides. Le tuyau est ainsi directement emboîté dans le raccord. Le sertissage suffit pour bloquer la pièce dotée d’un joint et rendre l’ensemble étanche.
À noter :
Selon la configuration de votre tuyauterie, les raccords à sertir peuvent prendre différentes formes (raccords coudés, en té, droits, mâles, femelles, etc.).
Des atouts à foison
Le sertissage des raccords est une option particulièrement intéressante pour vos travaux de plomberie à bien des égards. Voici quelques arguments pour vous faire considérer cette solution.
- Une technique efficace et durable dans le temps : le sertissage s’impose comme le mode de raccordement privilégié lors d’installations de tuyaux multicouches, car il assure une étanchéité parfaite.
- Aucun risque de blessure ou brûlure : contrairement aux modes de raccordement plus « traditionnels », comme la soudure ou le brasage, le sertissage s’applique à froid. Par conséquent, le risque d’inhalation de fumées nocives et d’incendies malheureux est réduit à néant.
- Facile à réaliser : cette technique d’assemblage peut parfaitement s’apprendre sur le tas. Nul besoin de formation ou autres compétences particulières. Elle reste donc accessible aux plombiers en herbe.
- Les outils prennent peu de place : moins contraignants et encombrants qu’un poste à souder par exemple, vous n’avez pas besoin d’aménager d’espace de travail dédié.
- Un gain de temps conséquent : il varie quasiment du simple au double. En effet, les techniques d’assemblage comme le brasage ou le soudage sont deux fois plus chronophages !
- Applicable à une multitude de travaux : chauffage, eau potable, sanitaire, énergie renouvelable, air comprimé, gaz, climatisation, etc.
La qualité a un prix
S’il ne fallait retenir qu’un léger bémol, les raccords à sertir sont plus onéreux que ceux utilisés pour le soudage. Cependant, la plupart du temps, les professionnels de la plomberie penchent de plus en plus en faveur du sertissage, car le gain de temps qu’il procure n’est pas négligeable.
Comment procéder au sertissage ?
Maintenant que vous êtes incollable sur le sujet, il est temps de passer à la pratique !
Les outils à posséder
Le sertissage à la seule force de vos mâchoires vous parait insurmontable ? Pas d’inquiétude, des outils spécialement pensés existent pour vous venir en aide ! Voici, ce qu’il vous faut :
- un raccord à sertir ;
- un coupe-tube ;
- une pince à sertir ;
- un calibreur ;
- un ébavureur.
Les différentes étapes du sertissage en plomberie
Cette technique de raccordement n’est pas compliquée. Toutefois, il est essentiel d’opérer méthodiquement et sans précipitation pour obtenir un résultat garantissant une étanchéité sans faille. Aussi, suivez scrupuleusement chaque étape.
- La coupe du tube : vous devez disposer d’un outil adapté au type de matériau que vous sectionnez (PER, multicouche, cuivre, etc.).
- Le calibrage : après l’étape précédente, le tube est probablement déformé. Il est donc important de lui redonner sa forme initiale en le calibrant. On utilise… un calibreur.
- L’ébavurage : afin de rendre la coupe bien nette, utilisez un ébavureur.
- Le montage du raccord : assurez-vous d’enfoncer ce dernier correctement de façon à atteindre sa butée.
- Le sertissage : muni de votre pince à sertir, vous n’avez plus qu’à comprimer le raccord pour le verrouiller.
Important :
Les profils d’inserts diffèrent en fonction des fabricants et peuvent être plus ou moins larges. Ils sont désignés par des lettres (M, U, H, TH, CO, V, etc.). Assurez-vous de bien coupler la mâchoire de votre sertisseuse avec un raccord compatible. Sans quoi, le risque de sinistre s’en trouve accru.
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