Quelles fondations pour une terrasse en bois ?

De nombreux projets de construction échouent ou vieillissent très mal à cause de fondations mal conçues ou inadaptées à la nature du sol. Pour profiter de votre terrasse en bois sans risque d’affaissement ou de mouvement de la structure, il convient de choisir des fondations en adéquation avec la surface dont vous disposez.

Que vous envisagiez la mise en place de votre terrasse en bois sur une dalle en béton, un terrain 100 % naturel ou stabilisé, plusieurs solutions existent pour bâtir une terrasse solidement ancrée sur ses bases.

Quelle que soit la surface que vous privilégiez pour accueillir votre future terrasse, il est souhaitable de vous assurer que vous soyez bien en règle. Dans cette optique, vous devez contacter votre municipalité pour être certain que votre projet respecte le plan local d’urbanisme (PLU) de votre commune.

Le tableau ci-dessous vous éclaire sur les éventuelles démarches à effectuer.

Avant de démarrer la construction de votre terrasse en bois, il vous faut évaluer au préalable la nature du terrain sur lequel vous comptez l’installer.

S’il s’agit d’une mise en place sur une dalle en béton ou un sol naturel stabilisé, les plots PVC ou en polypropylène sont parfaits. En revanche, si vous désirez construire votre terrasse sur un terrain meuble et non stabilisé (par exemple, un gazon ou une terre argileuse), les vis de fondation ou les plots en béton sont les plus appropriés.

L’idéal est d’avoir à disposition une dalle en béton en vue d’accueillir votre future terrasse. Mais, attention, une pente minimale de 1,5 % est impérativement requise pour éviter la stagnation d’eau sur sa surface. Précisons que le point le plus haut devra se situer côté maison.

Si vous avez décidé de construire la terrasse en bois sur une dalle en béton, deux possibilités s’offrent à vous pour surélever les lambourdes et les protéger de l’humidité :

• en les fixant sur des plots en PVC réglables ;
• en les posant sur de petits tampons d’isolation.

Exclusivement réservés à la dalle en béton ou aux terrains naturels stabilisés, les plots PVC sont de plus en plus utilisés depuis une vingtaine d’années.

Peu onéreux, leur popularité croissante s’explique aussi en raison de nombreux autres atouts :

• imputrescibles, les plots PVC ne se détériorent pas en conditions humides ;
• contrairement aux plots en béton, ils ne s’effritent pas avec le temps ;
• ces supports sont immédiatement opérationnels et ne nécessitent pas d’être coulés sur place ;
• ajustable au millimètre près, ce type d’appui permet de niveler les lambourdes sur une vingtaine de centimètres.

Les tampons d’isolation, également imputrescibles, sont une alternative aux plots PVC pour protéger le bois de l’humidité du sol. Aussi nommé « cale caoutchouc », cet accessoire à la forme carrée se positionne entre le sol et les lambourdes (tous les 50 à 60 cm) pour les surélever.

Pour envisager la construction d’une terrasse sur un terrain meuble ou un gazon, la meilleure solution reste de le préparer en amont, puis de positionner des plots en béton. Les vis de fondation, qui s’intègrent dans un sol brut et non stabilisé, sont par ailleurs une alternative de choix !

Cette étape n’est pas à sous-estimer si vous souhaitez avoir une terrasse bien stable. En effet, si le sol lui-même bouge, la terrasse en fera de même, et les déformations vont s’étendre sur toute la structure. Nombreuses sont les terrasses qui vieillissent mal à cause de ce défaut de conception. Quand on connait le coût que peut avoir cet ouvrage… il est préférable de l’anticiper.

Voici les étapes pour stabiliser votre terrain.

1. Supprimez la couche superficielle de terre sur 25 ou 30 cm.
2. Compactez le sol à l’aide d’une plaque vibrante (compacteur).
3. Installez un géotextile (idéalement de 400 g/m²).
4. Procédez à l’empierrement en déposant du concassé sur une quinzaine de centimètres sur le géotextile.
5. Compactez une nouvelle fois avec la plaque vibrante.
6. Déposez vos plots.

En plus d’ancrer solidement au sol la structure de la terrasse, les plots de fondation en béton vont permettre d’éviter que les remontées capillaires n’atteignent le bois.

Découvrez ci-dessous les étapes pour fabriquer soi-même des plots en béton.

1. Analysez votre sol : si le sol n’est pas drainant, installez quelques drains au centre du maillage de plots.
2. Tracez l’endroit des plots : l’espacement entre chaque appui (entre 50 cm et 1 m) dépend de la section des lambourdes.
3. Sélectionnez le coffrage : vous pouvez choisir du bois pour un coffrage cubique ou des tubes PVC si vous avez opté pour un coffrage cylindrique.
4. Creusez les trous : munissez-vous d’une tarière manuelle, électrique, thermique ou… d’une bêche.
5. Disposez dans les trous un mélange de gravillon et de sable.
6. Mettez en place le coffrage : cette étape permet de donner au béton la forme désirée et assure sa stabilité et sa planéité durant le séchage.
7. Coulez le béton : déversez progressivement le béton dans le coffrage, sans créer de poches d’air (faire vibrer le béton).
8. Séchez la surface : veillez à ne retirer le coffrage qu’une fois le ciment parfaitement sec. Le temps de séchage superficiel est estimé à 24h/48h (28 jours pour un durcissement complet).

Vous disposez dorénavant de plusieurs blocs de béton ancrés dans le sol sur lesquels vous pouvez fixer des équerres qui soutiendront vos lambourdes.

Avec eux, nul besoin de couler du béton, il vous suffit de les disposer et de les espacer correctement afin d’y fixer la structure de la terrasse. Ces produits ingénieux intègrent des fentes pour positionner des lambourdes ou des solives.

Pour les terrains difficiles, non stabilisés, voire pentus, l’utilisation de vis de fondation s’impose. Faciles et rapides à installer, elles s’ancrent dans le sol à 80 cm de profondeur et offrent un appui stable. Ces grandes vis sont capables de supporter entre 450 et 900 kg de charge.

Avant de commander le matériel indispensable à vos travaux, nous vous conseillons de procéder à un calepinage (plan de votre future terrasse) pour être sûr de ne pas vous tromper.

L’entraxe entre chaque plot varie selon la charge à supporter et la solidité du bois. En moyenne, un écart compris entre 40 cm et 80 cm est requis.

L’entraxe à respecter entre chaque lambourde dépend de la classe de résistance, de la longueur et de la largeur des lames.

Une moyenne de 50 cm d’entraxe entre les lambourdes est retenue, mais cela varie selon l’essence du bois des lames.

Exemple : des lames de résineux de 22 x 120 mm nécessitent des appuis plus rapprochés (entraxe de 36 cm). En revanche, des lames de robinier de 22 x 120 mm, plus résistantes, peuvent se permettre un lambourdage plus espacé (entraxe de 61 cm).

Plus solide que le lambourdage basique, cette technique implique la fixation de solives en plus des lambourdes. Là aussi, leur entraxe dépend de la classe de résistance du bois qui compose le platelage et la structure.

Exemple : pour des solives en douglas de 40 x 60 cm, un entraxe de 65 cm est préconisé.

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour construire une terrasse solidement fixée sur ses appuis et résistante aux contraintes durant de nombreuses décennies !

Pour l’installation de votre terrasse en bois ou en composite, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à notre sélection de quincaillerie pour terrasse disponibles en stock et en livraison rapide : vis terrasse, cales d’espacement, géotextile, bande d’étanchéité, etc.

Vous y découvrirez un large choix, au meilleur prix du web.

Bon bricolage !