Comment déterminer l'espacement entre les lambourdes d'une terrasse ?

Éléments structurels clés de la terrasse en bois, les lambourdes ne peuvent être disposées aléatoirement. En effet, ces appuis sur lesquels sont fixées les lames doivent être séparés d’un entraxe précis, variable en fonction du type de bois utilisé.

Un espacement entre les lambourdes d’une terrasse trop important risque d’entraîner la déformation ou pire, la cassure des lames. À l’inverse, des supports trop resserrés engendrent un gaspillage de matériel (bois, visserie et plots réglables), en plus d’alourdir la charge de travail et le coût de votre projet.

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Les lambourdes destinées à supporter le platelage reposent la plupart du temps sur des plots PVC qui les isolent du sol et les protègent de l’humidité. Ceux-ci doivent respecter un entraxe constant de 70 cm, si les lambourdes sont positionnées sur le chant, et de 60 cm si elles s’appuient sur l’épaisseur.

Ceci étant précisé, entrons dans le vif du sujet.

Pour établir l’espacement entre les lambourdes d’une terrasse, il convient de tenir compte de la solidité et des dimensions des lames en bois qui y seront fixées. Dans cette optique, la norme NF B 52-001 classifie la résistance de chaque essence de bois afin que celle-ci soit conforme à l’ouvrage envisagé.

Une ou plusieurs lettres suivies d’un chiffre déterminent la classe de résistance de chaque type de bois :

• la lettre « C » regroupe les résineux ;
• la lettre « D » englobe les feuillus ;
• les lettres « GL » qualifient les lamellés collés.

Les chiffres accolés à ces lettres correspondent au degré de résistance du matériau lorsqu’il est confronté à la flexion. Cette valeur s’exprime en mégapascals (MPa). Par exemple, le châtaignier est classé « D30 » ou le douglas « C24 ».

Retrouvez dans le tableau ci-dessous les spécifications du NF DTU 51.4 concernant l’entraxe à respecter entre les lambourdes. Celui-ci varie selon la classe de résistance, la longueur et la largeur des lames.

Exemple : si vous optez pour des lames en douglas (classe de résistance C24) d’une épaisseur de 24 mm et de 140 mm de large, l’entraxe entre chaque lambourde doit être de 670 mm.

Ce que nous venons d’expliquer concerne uniquement les lames en bois massif.

Les lames en bois composite, mélange de fibres de bois et de résine, sont souvent plus fines, et donc sensibles au fluage. Par conséquent, ce type de platelage nécessite des appuis plus rapprochés, c’est-à-dire avec un entraxe inférieur ou égal à 40 cm.

Les lambourdes soutenant des lames thermo-chauffées, plus cassantes, ne peuvent dépasser, elles aussi, les 40 cm d’entraxe.

Le lambourdage croisé offre de nombreux avantages : une structure plus homogène et solidaire, ainsi qu’une ventilation améliorée. Toutefois, cette solution coute plus cher, car elle nécessite davantage de lambourdes.

Pour réaliser un lambourdage croisé :

• posez un premier lit de lambourdes séparées d’un espace qui varie selon leur dimension et l’essence du bois utilisé (voir le tableau ci-dessous) ;
• fixez perpendiculairement un second lit tous les 45 cm.

Cette technique préconisée par le DTU 51.4 demande un travail précis dans le placement des lambourdes. Voici un tableau indiquant l’entraxe entre chaque lambourde primaire (le premier lit).

Exemple : si vous optez pour des lambourdes en douglas (classe de résistance C24) de 40 x 60 mm, 650 mm d’entraxe entre chaque appui sont nécessaires. Précisons qu’il est recommandé d’utiliser la même essence de bois que celle des lames.

En appliquant ces quelques conseils, vous profiterez d’un platelage stable, pérenne et des plus esthétiques !

Il ne vous reste plus qu’à choisir le type de lame et lambourde (bois exotique, résineux…), faire quelques calculs, pourquoi pas quelques croquis, et de vous lancer dans la construction de cette nouvelle surface extérieure.