Porte d'entrée : bâton de maréchal ou poignée de porte ?

Point d’accès principal des habitations, la porte d’entrée délimite l’espace public de l’espace privé, protège le lieu des tentatives d’intrusion et signale parfois le statut social de ses occupants.

Si certains optent pour une porte d’entrée discrète, d’autres préfèrent soigner son apparence en misant, au gré du budget, sur des matériaux nobles, un design étudié et une quincaillerie stylisée. Le chic et moderne bâton de maréchal entre alors en scène et rivalise avec la belle et intemporelle poignée de porte d’entrée.

Arbitre des élégances, Bricozor vous propose aujourd’hui de dresser la liste des avantages et inconvénients de chacun des deux systèmes d’ouverture pour vous aider à choisir le modèle adapté à vos besoins. Barre avant, toute !

Entre un bâton de maréchal et une poignée de porte, bien malin qui peut dire lequel de ces deux accessoires convient le mieux à une porte d’entrée. Voyons tout d’abord ce qui les caractérise.

Également appelé « barre de tirage », le bâton de maréchal est une poignée droite fixe posée au choix horizontalement ou verticalement. L’ouverture de la porte s’effectue en poussant ou en tirant la barre à soi selon le sens de montage du battant.

Ornement caractéristique des entrées des immeubles haussmanniens, l’élégant bâton évoque irrésistiblement le prestigieux insigne militaire du maréchalat cher à Napoléon 1er et dont il tire vraisemblablement le nom.

Si de nombreux modèles vendus aujourd’hui collent toujours au plus près à la version initiale, la ligne du bâton de maréchal a progressivement évolué pour gagner en modernité tout en conservant ses lettres de noblesse.

Présente sur la majorité des habitations individuelles et collectives, l’ergonomique poignée de porte d’entrée possède une réputation de simplicité d’emploi qui n’est plus à faire.

Généralement constituée d’une béquille montée sur une plaque ou une rosace dite d’habillage ou de propreté, la poignée actionne l’ouverture de la porte (par l’intermédiaire du carré de porte) par simple pression exercée sur elle de bas en haut. Ce geste imprime un mouvement arrière du pêne demi-tour présent dans la serrure de la porte qui libère le battant du dormant au niveau de la gâche.

La concurrence entre le bâton de maréchal et la poignée de porte donne matière à réfléchir. Rien de mieux qu’une comparaison pour départager les deux systèmes d’ouverture, et par la même occasion, vous aider à faire votre choix.

Très prisé sur les battants des habitations haut de gamme du XIXe siècle et suivants, le bâton de maréchal s’est popularisé avec le temps et se marie aujourd’hui sans peine avec de nombreux modèles de portes. Examinons à présent ses points forts et ses points faibles.

Le bâton de maréchal possède plusieurs qualités qui le rendent irrésistible :

• Une ligne originelle sobre, capable de traverser les époques sans prendre une ride. Le mythique bâton de maréchal proposé par Bouvet trouve ainsi sa place sur les portes d’entrée anciennes aussi bien que contemporaines dans un subtil et séduisant jeu de contraste ;
• Un choix de modèles généreux, basé sur des matériaux robustes comme l’acier, l’aluminium, l’inox, le fer ou bien encore le laiton, un large éventail de longueurs (de 210 mm à 1950 mm) et un design repensé par de grandes marques comme IGS, Karcher Design, Normbau et Vachette par exemple ;
• Une pose simple, en applique ou traversante, fixée au choix horizontalement ou verticalement et parfaitement adaptée aux portes d’entrée en bois, en métal ou bien encore en verre ;
• Une quincaillerie fixe dépourvue de pièces mobiles et qui offre une grande résistance dans le temps ;
• À défaut d’être fermé à clé, le battant reste hermétiquement clos une fois claqué. Inutile de se précipiter en pleine nuit pour verrouiller la porte ;
• Impossible pour un visiteur qui ne dispose pas de clé de pénétrer dans le domicile sans y être convié. Un avantage que beaucoup apprécient !

Le bâton de maréchal semble cocher toutes les bonnes cases. Malgré toutes ses qualités, il n’échappe pourtant pas à certains défauts qui lui sont propres.

L’allure altière du bâton de maréchal dissimule quelques points faibles qui font regretter à certains d’avoir opté pour ce système d’ouverture. Voici pourquoi :

• Pour son coût élevé : compter 50€ minimum l’unité pour un petit modèle en laiton jusqu’à plus de 500€ l’unité pour un modèle en inox avec supports à saillie en biais comme le magnifique modèle de Normbau ;
• La compatibilité de la porte. Pour un résultat esthétique, il vous faut une porte d’entrée sans trou de carré préalablement usiné.
• Pour son utilisation pas toujours évidente : plus la porte est grande et lourde, plus la poussée peut être difficile pour des personnes âgées, des enfants et des personnes en fauteuil roulant par exemple ;
• Pour son incapacité à verrouiller la porte : le bâton de maréchal permet uniquement de fermer un battant en le claquant. Seule une serrure permet de sécuriser complètement la porte : serrure électrique, à rouleau, à ouverture libre ou avec digicode, peu importe le système pourvu qu’il soit compatible. Lire à ce sujet notre article présentant les différents types de serrures et notre guide consacré au choix et à l’installation d’une serrure ;
• Pour l’entretien régulier qu’il réclame (inconvénient qu’il partage avec la poignée) : le bâton de maréchal se doit d’être flamboyant en toute circonstance. Les barres en laiton exigent par exemple une grande attention pour demeurer toujours éclatantes. Les concierges des immeubles haussmanniens en savent quelque chose. C’est aussi le sujet de notre article consacré à leur entretien.

Star absolue des portes d’entrée, la poignée écrase littéralement la concurrence en nombre de ventes. Ses qualités, très nombreuses au demeurant, dissimulent pourtant quelques défauts qu’il est toujours bon de connaître. Regardons tout cela dans le détail.

Le succès de la poignée de porte d’entrée ne doit rien au hasard. Tout en elle rassure. Voici pourquoi :

• La poignée est tout d’abord économique. Une bonne poignée double dotée d’un système de verrouillage par relevage de béquilles démarre à 20€ environ, comme le modèle Hera de chez Fapim. Un excellent rapport qualité-prix qui explique son succès ;
• La poignée repose ensuite sur un système d’ouverture ergonomique, intuitif et facile d’emploi qui convient à tous les publics. Que vous ayez une serrure 1, 2, 3, 5 ou 7 points, automatique ou a relevage, votre poignée saura s’adapter ;
• En mode bouton ou en mode béquille, la poignée est compatible avec la plupart des modèles de portes vendus dans le commerce. Les mauvaises surprises résultent davantage d’erreurs humaines que du produit lui-même ;
• Si les poignées de porte d’entrée sont esthétiques, elles sont aussi rassurantes, comme les modèles Secumax de chez Vachette et New York de chez Hoppe, constitués de plaques en aluminium renforcées, ou bien Seku 2 de Normbau, équipé de plaques blindées et d’un système anti-perçage et anti-arrachage ;
• La facilité de réparabilité ou de remplacement. Les dimensions des poignées de portes d’entrées sont dans la grande majorité des cas standardisées (attention, il existe des exceptions). Vous voulez remplacer votre poignée de porte sur plaque ? C’est tout a fait possible et accessible facilement !
• Dernier avantage et non des moindres : l’immense variété de poignées disponibles. Des plus classiques aux plus originales, elles se déclinent à l’envi sur différents tons, formes et matériaux.

La poignée de porte d’entrée serait-elle donc parfaite ? Pas tout à fait. Elle trébuche également sur quelques points que voici.

Les défauts de la poignée de porte d’entrée ne sont guère nombreux mais valent la peine d’être soulignés :

• Plus complexe qu’une barre de tirage, la poignée de porte d’entrée présente, avec le temps, un risque de détérioration plus élevé. Une pièce qui lâche peut parfois bloquer le système de verrouillage tout entier. Exemple avec la poignée qui ne remonte plus, un grand classique auquel Bricozor a consacré tout un article ;
• Une belle poignée de porte d’entrée fait sensation… à condition d’être toujours impeccable. Entre traces de doigts et matériaux qui virent avec le temps, la poignée perd progressivement de son éclat par manque d’entretien. Une négligence aisément corrigeable à l’aide d’un chiffon imprégné d’un raviveur spécial surfaces métalliques ;
• Plus une poignée est bas de gamme, plus elle est vulnérable au crochetage et à l’arrachement. En cas d’effraction et de cambriolage, votre assureur peut jouer sur ce défaut de sécurité et vous refuser certains dédommagements. Alors pas de blague avec la qualité. Considérez votre poignée de porte d’entrée comme un investissement sur votre sécurité personnelle, celle de vos proches et sur vos biens. Elle vous le rendra.

Entre un bâton de maréchal élégant et une poignée de porte sophistiquée, le choix n’est pas toujours évident. Mieux vaut examiner à la loupe leurs caractéristiques respectives avant de songer à passer commande.

Un doute subsiste ? Une hésitation persiste ? N’attendez pas et contactez-nous ! Chez Bricozor, prendre le temps de vous écouter, c’est la clé pour une porte d’entrée de qualité !