Norme EN 407 : Les gants de protection conçus pour prévenir les accidents liés à la chaleur
La législation européenne s’attache à unifier la sécurité liée aux conditions de travail, et, dans le cadre de votre activité, vous êtes amené à vous conformer aux règles imposées.
Dans l’environnement professionnel ou privé, différentes sources de chaleur peuvent entraîner des brûlures graves, des lésions cutanées ou d’autres dommages corporels. Ainsi, la norme européenne EN 407 concerne les gants de protection utilisés contre les risques thermiques, et énumère précisément les exigences requises.
Voyons plus en détail d’où viennent les risques et dans quels secteurs il convient de s’équiper de cet EPI, puis abordons comment les tests évaluent les performances.
EN 407 : risques thermiques et secteurs concernés
Dans quelles conditions porter des gants antichaleur ?
Rappelons d’abord que tous les gants de protection doivent obligatoirement répondre à la norme EN 420, qui détaille les exigences générales de ce type d’équipement. La norme EN 407, quant à elle, valide la sécurité des gants de protection dont l’usage couvre des risques thermiques spécifiques :
- la chaleur par convection, diffusée par de l’air chaud ou des fluides à haute température ;
- la chaleur radiante, provenant de sources telles que les flammes, les radiateurs ou les surfaces chaudes ;
- la chaleur de contact, transmise par contact direct avec des objets chauds ;
- la chaleur par rayonnement, issue de sources radiantes à haute température ;
- les petites projections de métal en fusion, comparables à des éclaboussures, et à l’origine de brûlures ;
- les grosses projections de métal en fusion, dont la température élevée peut occasionner des brûlures plus graves.
Les industries concernées par la norme EN 407
La norme EN 407 s’applique à de nombreux secteurs où les professionnels sont quotidiennement confrontés à des risques thermiques, parmi lesquels :
- l’industrie sidérurgique, où la manipulation de métaux en fusion expose les chaudronniers ou les fondeurs, par exemple, à des risques de projection et de chaleur extrême ;
- l’industrie pétrochimique, et plus précisément dans les raffineries, les installations chimiques et les sites de production d’énergie, où les salariés sont confrontés à la chaleur, aux flammes et aux produits chimiques ;
- l’industrie du bâtiment et travaux publics, où les professionnels évoluent régulièrement près de sources de chaleur ou dans des environnements à haute température.
Les tests de performance des gants de protection thermique
La norme EN 407 fournit aux fabricants des critères de performance clairs pour chaque type de risque thermique.
Avant d’être mis en rayon, les gants thermique doivent subir 6 tests de résistance, qui attribuent chacun une note de 1 à 4, de la protection minimale à la protection maximale.
- Test de résistance à l’inflammabilité :
Ce test expose le gant pendant 15 secondes à une flamme nue, et mesure le temps qu’il met encore à se consumer, alors que la source même du feu a disparu. Impératif pour réussir ce test : les coutures ne doivent pas se désagréger. La meilleure performance révèle une durée de combustion inférieure ou égale à 2 secondes.
- Test de résistance à la chaleur par convection :
Il sert à évaluer l’aptitude du gant à différer le transfert de la chaleur d’une flamme. Il mesure donc le temps pendant lequel l’intérieur du gant garde une température sûre, de 4 secondes pour le niveau 1, à 18 secondes pour le niveau 4.
- Test de résistance à la chaleur rayonnante ou chaleur radiante :
Cette fois, le gant est exposé à un rayonnement thermique, et le test mesure le temps nécessaire pour atteindre une température définie : de 5 secondes pour le niveau 1, à 150 secondes pour le niveau 4.
- Test de résistance à la chaleur de contact :
Il détermine la capacité du gant à résister à la chaleur transmise par contact direct avec des surfaces très chaudes, dont la température s’élève de 100 à 500 °C. Le porteur doit pouvoir garder le gant pendant 15 secondes avant de ressentir un écart de 10 °C.
- Test de résistance aux petites projections de métal en fusion :
Il calcule combien de gouttes en fusion projetées sur le gant vont augmenter sa température intérieure. Le niveau 1 ne résiste pas à plus de 5 projections, tandis que le niveau 4 peut en cumuler 35 au moins.
- Test de résistance aux grosses projections de métal en fusion :
Il mesure le poids maximal de métal en fusion que le gant peut supporter sans provoquer de brûlure, de 30 g pour le niveau 1 à 200 g pour le niveau 4.
Ne grimacez pas, le laboratoire effectue les tests sur de la peau artificielle !
Le marquage des gants EN 407
Les gants normés sont des équipements de protection individuelle, et portent différentes indications qui certifient leur conformité.
Le marquage CE, obligatoire pour les gants de protection commercialisés dans l’Union européenne, indique que le produit répond aux exigences essentielles de sécurité définies par la législation en vigueur.
Le pictogramme représentant une flamme confirme la résistance à l’inflammabilité selon la norme EN 407.
Les niveaux de performance de 1 à 4 pour lesquels les gants ont été testés et certifiés apparaissent sous l’écusson incluant le pictogramme.
À noter :
La norme EN 407 ne concerne pas les gants de soudeur ni les gants de pompier qui doivent répondre à des exigences plus spécifiques.
La norme EN 407 n'a plus de secret pour vous !
Comme toujours chez Bricozor, nous ne saurions trop vous recommander de contrôler la conformité de votre paire de gants, et de protéger vos deux mains dès que la situation l’exige. La norme EN 407, grâce à ses critères de performance rigoureux, vise à réduire au maximum les risques d’accidents liés aux dangers thermiques.
Une brûlure arrive bien plus vite qu’on ne l’imagine, parfois en un claquement de doigts, d’autant qu’il suffit d’une température de 52 °C pour endommager les tissus. Alors, afin de travailler en toute sécurité, n’oubliez pas de vérifier les marquages.
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