Quelle protection pour les travaux du bois ?

Nous allons dans ce document déterminer les équipements de protection nécessaires aux travaux du bois. Qu’ils soient occasionnels pour des travaux de bricolage ou quotidiens, beaucoup de manipulations demandent une protection efficace et adaptée pour ne pas occasionner de dommages irréversibles.

Les travaux de menuiserie ne sont pas simplement rattachés au façonnage du bois et à son assemblage (sciage, rabotage, vissage, …) mais aussi aux produits permettant de le protéger (vernis, lasures, traitements divers, …).
Dans ce type d’environnement, il faut se protéger contre plusieurs sources d’irritations et de dangers potentiels :

• Poussières fines du bois
• Eclats
• Chutes d’objets
• Environnement bruyant
• Vapeurs de produits chimiques
• Chute lors de travaux en hauteur

Voyons ensemble comment vous protéger au mieux.

Les travaux de menuiserie peuvent engendrer des éclats de bois, mais également des projections de produits chimiques. La protection des yeux est donc indispensable. Ces travaux demandent également une bonne vision périphérique de l’environnement dans lequel on travaille.

Il existe différents types de lunettes de protection dans notre catalogue.

Les lunettes de protection solaire

Dans le cadre de travaux extérieurs, il est souhaitable d’utiliser des lunettes avec une protection solaire. C’est un confort indéniable, mais surtout une filtration des rayonnements UVA et UV, qui sont nocifs pour les yeux.

Les lunettes de protection à branches

Ces modèles sont adaptées aux travaux de coupe et au ponçage. Il faut privilégier les modèles ayant une bonne protection latérale.

Le choix du modèle de lunette à branches doit aussi englober le confort et le bon maintien sur la tête. Ce sont des lunettes qui seront portées sur une longue période de temps. Il ne faut pas devoir retirer les lunettes pour effectuer les prises de cotation, des traçages ou des coupes précises par exemple.

Les surlunettes de protection

Les surlunettes ont la même protection que les lunettes à branches. Elles vont se placer sur les lunettes de vue.

Le choix va dépendre des dimensions des lunettes de vue. Il faut aussi tenir compte de leur bonne protection latérale qui doit offrir une bonne visibilité panoramique.

Les lunettes-masque de protection

Les lunettes-masque vont permettre de se protéger lors de la pulvérisation de produits chimiques comme les traitements bois.

Si des lasures ou des vernis sont appliqués au pistolet à air comprimé, ces lunettes masques sont également appropriées.

Les lunettes masques ne sont pas vraiment adaptées aux travaux demandant de la précision. Et elles n’offrent pas la meilleure vision périphérique.

Quand on travaille le bois, les particules et poussières sont nombreuses, il est donc important de protéger ses voix respiratoires. Pour ce faire, plusieurs possibilités s’offrent à vous en fonction du niveau de protection souhaité.

Les poussières solides

Les travaux de menuiserie sont générateurs de poussières fines lors de découpes ou de ponçage. Elles sont particulièrement irritantes sur des bois exotiques.

Il faut aussi noter que ces poussières sont toxiques lors de travaux sur des contreplaqués, des bois agglomérés. En effet, un liant synthétique est additionné au bois pour créer la structure. Les poussières de ce liant vont alors être projetées dans l’air avec les poussières de bois.

Pour bien se protéger des ces poussières, un masque de type FFP1 pourrait suffire si le bois est brut, sans adjuvant chimique. Si un doute persiste ou si le bois est un contreplaqué ou un aggloméré, il faut alors privilégier un masque de protection jetable de type FFP3 ou P3 pour les demi-masques à cartouches filtrantes.

Les produits de protection du bois

Afin de protéger ou embellir le bois, on va utiliser des produits comme des vernis, des vitrificateurs, des huiles, etc, qui dégagent dans l’air des vapeurs de solvants. Même si le produit utilise de l’eau comme solvant, l’évaporation de cette eau lors de l’application du produit va diffuser dans l’air des composés qui peuvent être nocifs.
Tout produit mélangeant des produits chimiques, même classé A+, émet des polluants volatils plus ou moins néfastes pour la santé.
Lors d’une deuxième application du produit, on peut être amené à faire un ponçage ou un égrenage de la première couche. Des poussières se retrouveront alors dans l’atmosphère, mélangées au solvant.

Pour se protéger lors de l’application, il faut des masques respiratoires à cartouche de type A ou B. Au minimum, les masques devront être A2 ou B2.
Si on doit effectuer un ponçage, la protection du filtre est de type P3.

En résumé, pour l’application de produits de protection du bois, il est conseillé de prendre au minimum un masque à cartouche de type A2 P3 ou A2 B2 P3.

Les produits de traitement du bois

Lors de l’application d’un traitement du bois comme un fongicide, on est en présence d’un brouillard de produits chimiques et de solvants volatils. Il faut impérativement protéger les voies respiratoires, ainsi que les yeux.

Les masques à utiliser seront de type masques à cartouches, avec au minimum, la classe A2 ou B2, selon le type de solvant. Les cartouches utilisées pour se protéger des solvants des produits de protection du bois sont également adaptées aux produits de traitement.

Les colles

Lors d’un collage, plusieurs phénomènes physiques et chimiques sont utilisés pour permettre à deux objets d’adhérer ensembles. Mais qu’importe le processus employé, il y a toujours une évaporation de solvants plus ou moins nocifs.

Pour se protéger des ces molécules toxiques, on aura recours aux masques à cartouche de type A2 ou B2, selon le type de solvant.

Lors de travaux de menuiserie, il faut, de base, protéger les pieds de chutes d’objets et de la perforation de la semelle par des objets pointus comme les vis ou les clous.

Si le travail s’effectue en extérieur ou dans un environnement humide, il faudra que les chaussures protègent également des glissades et de la pénétration de l’eau.

Certains travaux, comme la pose de revêtement de sol, de parquet, se font en position accroupie ou à genou. Les chaussures de sécurité adaptées doivent pouvoir se plier facilement. Ayant une lame de protection antiperforation, la chaussure devra malgré tout garder une bonne souplesse pour se plier facilement. La plus flexible est la semelle antiperforation textile.

Le choix entre une tige haute ou basse sera une question de confort et de conception de la chaussure. Si la tige de la chaussure haute est suffisamment souple et ergonomique, cette forme permet de bien maintenir et protéger le tibia. Les chaussures basses ne procureront pas d’inconfort au niveau du mollet.

La norme minimale adaptée à ces travaux va être la norme S1P. Les chaussures vont être antistatiques, avoir une bonne absorption des chocs au niveau du talon et être munie d’une semelle antiperforation.
En extérieur ou milieu humide, la norme S3 offre, en plus de la norme S1P, une bonne résistance à la pénétration de l’eau.
Pour ces catégories, il faut ajouter une protection antidérapante SRA ou SRC, indispensable pour prévenir les risques de chute par glissade.

Les gants de protection adaptés à l’environnement du bois devront permettre une manipulation fine des objets, une bonne préhension, une bonne résistance à la déchirure, à la coupure et à l’abrasion. Ils n’ont pas besoin d’être enduits sur toute la surface. La transpiration est ainsi mieux évacuée.

La norme de base est EN 388. La certification anti-coupure A se justifie si on doit manipuler des objets coupants. L’idéal est la classification anti-coupure B car elle offre une bonne protection aux risques de coupure. Par contre, le gant est plus épais.

Pour se protéger des bruits des appareils, le choix pourra se porter indifféremment sur des bouchons d’oreille ou un casque antibruit. Les bouchons d’oreilles sont plus légers et moins encombrants. Mais la meilleure protection sera offerte par les casques à coquilles.