Faire son compost : la solution économique et écologique pour un terreau 100% naturel

Précieux auxiliaire des jardiniers, le compost voit depuis plusieurs années déjà sa cote de popularité grimper en flèche. Le recyclage des biodéchets offre il est vrai divers avantages qui vont bien au-delà de la simple fabrication de terreau naturel. Un geste écologique devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020.

Entre bons gestes et astuces de spécialistes, Bricozor vous explique aujourd’hui comment réussir son compost pour obtenir in fine cet « or noir » qui fait des miracles au potager.

Fabriquer soi-même son compost correspond à un véritable art de vivre doublé de nombreux avantages. Examinons-les ensemble.

Les déchets organiques représentent en France un tiers de nos déchets ménagers. Soit un peu plus de 182 kg par habitant et par an sur un total de 547 kg (données Insee, 2021).

Le recyclage des biodéchets par les particuliers constitue un véritable soulagement pour les collectivités locales en charge du ramassage et de la gestion de nos ordures, qui sont submergées par leur volume et accablées par le coût de leur élimination.

Le compost poursuit ensuite un but écologique : la réduction de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement.

Une green attitude pile dans l’air du temps qui illustre le changement opéré chez de nombreux consommateurs, soucieux de limiter le gaspillage et de consommer mieux pour préserver la planète. Une demande bien comprise par les fabricants qui proposent de nombreux produits recyclés, y compris dans le monde du bricolage, comme ces poubelles de tri sélectif, ces syphons pour évier, ces patères en aluminium ou bien encore ces chaussures de sécurité.

L’air de rien, le compostage permet de réaliser bien des économies. Grâce à lui, plus besoin d’acheter du terreau ou des engrais comme le sang séché et la corne broyée par exemple. Parce qu’il nourrit profondément les plantes et les rend plus résistantes aux insectes et aux maladies, le compost rend ensuite l’utilisation des fongicides et des insecticides quasiment superflue.

Dernière économie réalisée : l’achat de fruits et de légumes frais. La production d’un potager sain et vigoureux constitue une manne gratuite qui peut combler partiellement voire totalement les besoins de toute une famille. Quand la quantité de fruits et de légumes explose la balance, bocaux et conserves préparés à la maison complètent cette autonomie qui peut perdurer une année entière. De quoi regarder ses pelures d’oignons sous un nouveau jour.

Le compost fertilise la terre par ses éléments nutritifs comme l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium et le souffre absorbés par le système racinaire des plantes. Il décompacte les sols argileux, apporte de la matière aux sols sablonneux, retarde l’évaporation de l’eau et protège les plants de la sécheresse en période estivale.

Le compost constitue ensuite un mets de choix pour de nombreux organismes qui vivent sur et sous terre : insectes (abeilles, coccinelles, fourmis, gendarmes, hannetons, mouches, moustiques, papillons), arachnides (araignées), annélides (vers de terre), mollusques (escargots, limaces), myriapodes (iules, scolopendres), crustacés (cloportes), acariens (oribates, gamases), bactéries, champignons, micro-algues, ou bien encore protozoaires.

Dans ce fragile écosystème que constitue le jardin, chacun joue un rôle qui lui est propre et participe à l’équilibre de ce micro-univers. Une présence des plus précieuses dont il faut savoir prendre soin.

Les composteurs ont envahi les rayons des supermarchés, magasins de décoration et enseignes de bricolage. Tous ne sont pas bons à prendre. Voyons pourquoi et comment les choisir.

Quel que soit son nom, le composteur ou lombricomposteur ou bac à compost désigne le contenant destiné à recueillir les déchets organiques. Fabriqué en polypropylène, en résine, en métal ou bien encore en bois, il se présente sous diverses formes, des plus cubiques aux plus rondes, et affiche un design tantôt sobre tantôt travaillé pour se fondre dans le décor du jardin. Plusieurs indices permettent de distinguer les composteurs de qualité :

• Une ouverture suffisamment large en partie supérieure pour brasser le compost avec une fourche ;
• Des parois ajourées pour créer des passages d’air indispensables à la bonne oxygénation de la terre ;
• Un couvercle pour protéger le compost des fortes pluies susceptibles de le détremper et de le déminéraliser ;
• Un fond percé pour permettre aux macros et micro-organismes de pénétrer dans le bac ;
• Une ouverture en partie basse pour accéder au terreau prêt à l’emploi.

Avant de commander, prenez toujours le temps de comparer les différents modèles. Bricozor vous propose de découvrir son composteur en bois traité de chez Jardipolis. Simple et discret, il coche toutes les cases et offre en prime une belle capacité (400L). À retenir !

Acheter un composteur c’est bel et bien beau. Mais où l’installer ? Le plein soleil dessèche la matière organique tandis que l’ombre provoque son pourrissement. Le compost est une mixture délicate qui a besoin des deux pour pouvoir mijoter tranquillement. Un emplacement baigné de soleil le matin et plongé dans l’ombre l’après-midi est idéal. Plus la région est chaude, plus la pénombre est importante et vice versa.

Les déchets compostables sont divisés en deux grandes familles :

• Les matières sèches, riches en carbone : cartons bruns, boîtes d’œufs, mandrins de papier toilette et de sopalin, mouchoirs en papier, filtres à café, paille, sciure, écorces, cendre, etc. ;
• Les matières humides, riches en azote : tontes de pelouse, herbes fauchées, feuilles mortes, tailles d’arbustes et de haies, épluchures et restes de légumes, marc de café, coquilles d’œufs, reliefs de repas, etc.

Cette variété est importante pour obtenir et conserver un engrais riche et équilibré. Nous verrons un peu plus bas pourquoi.

Le compost est un biotope fragile qui requiert soins et attention sous peine de le voir virer en soupe putride.

Voici venu le temps de remonter ses manches et de démarrer le compost. Rappelons tout d’abord que le compostage est un processus lent qui nécessite de 6 à 12 mois d’attente avant de produire un minimum de matière. À moins d’être pressé et de préférer opter pour un compost à chaud, nous vous conseillons de démarrer le compost au printemps pour laisser aux organismes vivants toute la belle saison pour travailler tranquillement.

Tout commence par un mélange déchiqueté comprenant un volume de matière sèche pour deux volumes de matière humide. Un ratio à garder constamment en tête pour obtenir un terreau ni trop humide ni trop sec.

Même avec la meilleure volonté du monde, le compost se dessèche parfois complètement sous l’effet de fortes chaleurs ou se liquéfie après une série de gros orages. Dans un cas comme dans l’autre, un rééquilibrage est heureusement toujours possible.

Une canicule se profile ? Arrosez et brassez le compost en profondeur pour maintenir une hydratation uniforme. Le terreau appréciera. Les petites bêtes aussi. Pour pomper l’eau d’un compost détrempé, ajoutez beaucoup de matière sèche pour absorber le liquide, brassez le compost régulièrement pour l’aérer au maximum et protégez le compost de la pluie jusqu’au retour d’un temps sec.

Après douze mois de bons soins, le compost s’est mué en riche terreau prêt à nourrir les végétaux affaiblis au sortir de l’hiver et ceux nouvellement plantés. Si le bénéfice est identique pour les plantes en pot ou en pleine terre, son emploi varie suivant les cas.

Pour un apport d’engrais dans une jardinière déjà constituée, mieux vaut procéder par surfaçage en retirant quelques centimètres de terre pour la remplacer par du compost.

Au jardin, l’épandage du compost peut être plus conséquent en incorporant ce dernier à la terre avec une fourche. Deux règles d’or doivent toujours être respectée au moment de l’utiliser:

• • Ne jamais mettre les racines au contact direct avec du compost pur qui pourrait les brûler ;
  • Espacez les apports plutôt que de verser une grande quantité de compost d’un coup. Cela donnera aux plantes le temps d’absorber graduellement les nutriments.

Et maintenant ? Il ne reste plus qu’à laisser faire la nature et à entretenir votre compost. Silence, ça pousse !

Un compost réussi c’est comme une bonne recette de cuisine : prenez différents ingrédients savamment dosés, laissez mijoter le temps nécessaire, remuez de temps en temps, c’est prêt ! Il ne vous reste plus qu’à répandre ensuite vos plantes avec ce terreau mûr à point et à récolter le fruit de votre labeur d’ici quelques mois. Un produit vous manque pour concevoir votre compost maison ? Commandez-le sur le site de Bricozor bien sûr ! Et si vous avez besoin d’un renseignement, passez-nous un petit coup de fil : pour parler terreau, vous composerez le bon numéro !