Cloportes dans la maison : pourquoi et comment s'en débarrasser ?
Les maisons abritent généralement une importante micro-faune : araignées, blattes, cafards, fourmis, mille-pattes, mouches, moustiques, papillons ou bien encore punaises y prospèrent tranquillement, le plus souvent à l’abri des regards. Dans leurs rangs figurent également les cloportes, à l’existence toute aussi secrète.
Lorsque certaines circonstances s’y prêtent, d’importantes colonies se développent, au point de constituer une véritable gêne. Pourquoi ce phénomène se produit-il et comment le réguler ? Bricozor, votre magasin de bricolage en ligne et conseiller préféré de vos travaux, vous propose aujourd’hui d’analyser la situation.
Le cloporte, hôte discret de nos maisons
Traînant derrière lui une sombre réputation, le cloporte suscite souvent dégoût mêlé d’effroi. Ce petit animal pourtant inoffensif pour l’homme et doté d’un physique issu du fond des âges possède pourtant de nombreuses qualités. Voyons lesquelles.
Un crustacé dans un environnement terrestre
Le cloporte est un crustacé terrestre, contrairement au crabe et à la crevette. L’espèce la plus répandue en Europe est le cloporte commun (Armadillidium vulgare). Sa taille avoisine les 20 mm et sa durée de vie varie entre 2 et 4 ans.
L’animal est reconnaissable à sa carapace articulée de couleur gris-brun constituée de calcium qui lui permet de s’enrouler en cas de danger. Il possède sept paires de pattes et un corps divisé en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
Après accouplement, la femelle pond des œufs du printemps à l’automne d’où sortent des petits déjà formés. Ces derniers grandissent au fur et à mesure de différentes mues qui perdurent tout au long de leur vie.
Pour vivre heureux, le cloporte vit caché
Le cloporte commun ne supporte pas la lumière. Des températures supérieures à 35°C et négatives lui sont fatales, sauf s’il entre en dormance avant l’arrivée du froid.
En temps normal, il préfère loger en compagnie d’autres congénères dans les lieux sombres et humides :
- le dessous d’une jardinière,
- un tas de feuilles mortes,
- une anfractuosité de mur par exemple.
Retirez-lui brusquement son abri et vous le verrez aussitôt prendre la fuite pour un nouveau refuge. Sensible aux variations climatiques, le cloporte n’hésite pas non plus à migrer si les conditions ne le satisfont plus.
Un précieux allié du jardinier
Détritivore, le cloporte se nourrit principalement de débris végétaux et de restes organiques. À ce titre, il joue un rôle important dans l’équilibre des écosystèmes en participant activement à la formation et à l’enrichissement de l’humus.
Partie prenante dans le cycle de décomposition des nutriments, sa présence dans la terre, dans les composteurs ou bien encore dans les tas de fumier est tout à fait normale et constitue même un excellent marqueur de la bonne santé du sol ou du milieu dans lequel il vit.
Quand le cloporte envahit la maison : causes et remèdes
Si le cloporte est apprécié au jardin, dès qu’il passe une antenne dans la maison, finie la bienveillance. S’il lui prend l’envie d’y proliférer, c’est la panique.
Avant de sauter sur le premier aérosol venu, mieux vaut commencer par chercher l’origine de cette surpopulation, qui doit tout sauf au hasard.
Un indicateur naturel d'humidité
Avant de se reproduire en grand nombre dans une maison, le cloporte cherche d’abord le lieu idéal pour s’y installer. Plus redoutable qu’un testeur d’humidité, le crustacé arpente le logement de la cave au grenier en quête du meilleur emplacement.
Une fois trouvé, les festivités commencent. Plus l’humidité est prégnante et l’atmosphère sombre, plus les colonies prospèrent.
Fuites, infiltrations, étanchéité à bout de souffle ou bien encore remontées capillaires, le cloporte établit un état du logement bien plus finement que le meilleur diagnostiqueur. Sa présence en grand nombre constitue un véritable panneau indicateur et permet de mettre parfois en évidence un problème non détecté jusqu’alors.
Assainir la maison : la meilleure arme contre les cloportes
Une cohabitation avec une myriade de cloportes n’est pas très réjouissante. Avant de dégainer pour autant la sulfateuse, souvenez-vous plutôt de l’effet pot de fleurs : changez ses conditions d’habitation et il fera ses valises.
Voici quelques conseils pour l’y aider :
- Contrôler toiture, sols et murs en quête de traces d’infiltrations et réimperméabilisez-les au besoin à l’aide d’un hydrofuge ;
- Utilisez un ruban joint anti-fuite si une perte d’eau est détectée et réparez rapidement ;
- Nettoyez vos grilles d’aération, souvent envahies de poussière et/ou de toiles d’araignées ;
- Installez une VMC et créez une circulation d’air dans une pièce viciée ;
- Retirez toute source organique susceptible de lui servir de nourriture ;
- Retirez objets et meubles qui pourraient faire office d’abri.
Il suffit parfois d’un seul changement de paramètre (air, lumière et température) pour obtenir des résultats concluants. Testez, observez, et persévérez !
Gérer les cloportes par des procédés mécaniques ou chimiques : une solution temporaire
S’il n’est pas toujours aisé d’effectuer des travaux de réparation, diverses méthodes existent pour venir à bout des cloportes. En voici trois, la première mécanique, la seconde chimique, la troisième naturelle :
- Un nettoyeur haute pression : il permet de noyer et d’évacuer une colonie entière de manière rapide et ciblée ;
- Une bombe insecticide : elle agit aussi bien sur une fourmi que sur un cloporte grâce à son large spectre ;
- De la terre de Sommières : la silice qu’elle contient étouffe l’animal et provoque des lacérations internes et mortelles.
La liste des astuces pourrait être bien plus longue. Mais inutile de vous leurrer : tant que la source d’attraction perdure, le cloporte peut revenir indéfiniment. Concentrez vos efforts sur l’origine du problème et vous constaterez une nette amélioration. Votre maison y gagnera en qualité et votre sommeil retrouvé aussi.
Loin d’être nuisible, le cloporte constitue au contraire un précieux indicateur naturel permettant d’évaluer la santé d’une maison. Sa présence limitée dans les espaces habituellement obscurs et humides est parfaitement tolérable. En revanche, une surpopulation d’individus doit alerter.
Avant de vous lancer dans une guerre effrénée à coups de produits toxiques pour eux comme pour vous, recherchez plutôt les causes d’une telle prolifération. Bricozor dispose aussi d’une importante Armada, de conseillers cette fois, joignables par téléphone, chat ou mail, capables de vous fournir de précieux renseignements sur la façon de gérer les cloportes et d’entretenir votre maison. N’hésitez plus et contactez-les !
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