Comment réutiliser l'eau de pluie pour sa maison ou son jardin ?
Installer une cuve de récupération d’eau de pluie chez soi, c’est toujours une bonne idée.
C’est un moyen simple de contribuer à consommer moins d’eau potable, notamment pour des tâches où des besoins pour lesquels l’eau de pluie suffit largement :
- Arroser son jardin.
- Laver sa voiture.
- Remplir la chasse d’eau de la maison.
- Etc.
Il suffit d’installer un récupérateur branché sur une des canalisations descendant de votre toit pour profiter de précieux litres gratuits.
L’installation d’un kit récupérateur n’est pas compliquée. Il suffit d’un peu d’huile de coude et d’un peu de place, le reste est une formalité.
Quelle capacité choisir pour son récupérateur ? Comment l’installer correctement ? Y a-t-il des modifications à prévoir si vous souhaitez utiliser cette eau dans la maison ?
Suivez le guide, on vous explique tout.
Pourquoi utiliser l’eau de pluie à la maison ?
Le gros avantage de l’eau de pluie, c’est qu’elle est douce et bien moins chargée en calcaire que nos eaux du robinet.
Qu’elle soit utilisée pour le jardin, pour laver votre voiture ou directement à l’intérieur de l’habitat, cette eau ne laisse aucun dépôt de calcaire. Inutile donc d’y ajouter un produit au PH acide, elle peut être utilisée telle quelle.
Pour qui peut la mettre à profit pour remplir sa piscine par exemple, l’avantage est évident : économie sur la facture d’eau, et économie sur l’usage de produits régulateurs de PH.
Au-delà de cet avantage, l’eau de pluie est à considérer comme une manne qui permet véritablement de modifier son mode de consommation d’eau, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Pour la chasse des toilettes, la douche ou encore le lave-linge, cette eau peut parfaitement être utilisée, permettant ainsi d’économiser énormément d’eau potable à l’année.
Concrètement, dans une maison, on peut arriver à économiser jusqu’à 50% de l’eau consommée dans l’année.
À noter
Au-delà de l’économie pécuniaire, il faut garder en tête que près de la moitié de notre utilisation de l’eau au quotidien ne nécessite pas forcément de l’eau potable. En mettant à profit l’eau de pluie, on participe ainsi à économiser nos ressources.
Qu’il s’agisse d’arrosage du jardin potager, du lavage de la voiture, du remplissage de la piscine ou du remplissage de la chasse d’eau, l’eau de pluie est parfaitement indiquée pour remplacer l’eau potable, si précieuse.
Comment choisir une cuve de récupération d’eau de pluie ?
Tout va dépendre de deux choses :
- L’utilisation que vous souhaitez faire de cette eau.
- La capacité nécessaire pour assurer cette consommation.
Bien évidemment, pour qui souhaite mettre à profit cette installation pour remplir sa chasse d’eau par exemple, la taille sera cruciale : il faudra que la capacité de la cuve soit suffisante. De même, il sera important de penser l’installation en fonction du besoin et de la capacité de récupération de votre toiture.
Compte tenu du fait que ce sont les précipitations récupérées depuis la toiture qui sont stockées, il faut ajuster le volume de la cuve à la superficie de la toiture. Sachant que près de 90% de l’eau de pluie qui ruisselle depuis la toiture peut être récupérée, il suffit de calculer le potentiel de récupération :
- 100 (m²) x 0,6 (m de précipitation/an) = 60 m3.
- 60 m3 – 10% = 56 m3.
En se basant sur une moyenne de 60 cm de précipitation à l’année (moyenne nationale) et sur une toiture de 100 m², le potentiel de récupération est de 56 000 litres à l’année !
Bien évidemment, tout le monde n’a pas la place d’installer une cuve aussi importante, mais ce calcul vous permet de vous rendre compte du potentiel d’économie envisageable.
Pour choisir votre cuve de récupération, pensez donc comme suit :
À quel usage l’eau de pluie sera destinée ?
Si vous entendez simplement arroser votre jardin potager, sachez qu’un peu plus de 15 litres sont nécessaires par m². En clair, un potager de 100 m², ce sont près de 1500 litres qui sont consommés chaque semaine.
Notez aussi qu’une chasse d’eau consomme entre 9 et 12 litres (selon modèle) à chaque utilisation. Pour un logement occupé par une famille de 5 personnes, l’addition grimpe vite.
- Pour une utilisation uniquement en extérieur, une cuve de récupération de 600 à 3000 litres permet de subvenir à ces besoins.
- En revanche, pour une utilisation domestique et extérieure, prévoyez plutôt une cuve de 6000 à 9000 litres.
Il est tout à fait possible d’opter pour des modèles dont la capacité est largement supérieure, mais dans ce cas, il s’agit de réservoirs enterrés, qui supposent des travaux d’installation intrusifs ainsi que des travaux de terrassement.
À noter
Enterrer une grande cuve de récupération d’eau de pluie demande forcément l’intervention de professionnels. Les travaux demandent de respecter certaines normes et règles de sécurité, afin d’assurer une installation pérenne et conforme. Bien évidemment, le prix de ce type de collecteur est plus élevé, mais il vient équipé d’une pompe et de tout le nécessaire pour le raccorder au circuit d’eau de la maison.
Pour l’usage domestique, prévoyez l’installation d’une pompe
Si pour l’arrosage, une simple cuve équipée d’un robinet suffit, pour l’utilisation de cette eau dans la maison, il faudra pouvoir “l’injecter“ dans le circuit.
Pour ce faire, votre cuve devra être équipée d’une pompe de relevage. Si c’est le cas, prévoyez qu’elle sera alimentée en électricité.
En d’autres termes, cette installation est plus technique. Néanmoins, un réservoir suffisamment important couplé à une pompe vous permettra de faire d’énormes économies à l’année. Les modèles de cuves les plus imposants et prévus pour installés dans le sol sont souvent équipés d’une pompe de relevage.
Comment installer un récupérateur d’eau de pluie ?
Nous allons nous concentrer sur les modèles ne supposant pas d’être enterrés. Nous allons détailler l’installation d’une citerne “classique“.
Avant toute chose, prévoyez d’installer votre récupérateur contre un mur, à proximité d’une canalisation d’évacuation d’eau de pluie. Le branchement sera simplifié.
Voici quelques conseils applicables à toutes les cuves hors-sol :
- Prévoyez de solidariser la cuve au mur : de cette façon, vous aurez l’assurance que le récupérateur restera bien stable.
- N’omettez jamais d’équiper votre cuve d’un filtre : l’eau récupérée du toit peut venir chargée de feuilles et de débris organiques. Le filtre vous garantira une eau plus “propre“.
- Installez un trop plein : ce type d’évacuation évite le débordement de votre cuve par le haut.
- Pensez à maintenir la cuve bien fermée : moins d’algues se formeront dans l’eau.
Une des premières choses à faire, c’est de déterminer l’emplacement de votre récupérateur. Tâchez de le placer le plus près de la canalisation de descente d’eau du toit. Cette canalisation se situe au point le plus bas de la toiture, ce qui garantit une collecte efficace.
Préférez si possible un endroit qui ne sera pas ensoleillé toute la journée. L’eau chaude favorise l’apparition d’algues.
Dernier point : assurez-vous que la cuve est à la bonne hauteur pour une utilisation confortable. Certains récupérateurs ont un robinet très bas. Dans ce cas, si la cuve est installée à même le sol, il est souvent difficile de remplir son arrosoir sans tuyau.
En surélevant la cuve, vous vous facilitez la tâche, et vous permettez d’éviter un contact direct avec le sol. Ce point est important en hiver, si vous ne souhaitez pas voir toute votre cuvé gelée.
Si vous suivez ces conseils, vous ne devriez avoir aucun souci.
Faites votre choix et équipez d’un récupérateur d’eau de pluie
Après vous être posée la question de la capacité nécessaire de votre cuve, demandez-vous où vous souhaitez l’installer. Selon les emplacements opportuns, vous saurez si vous devez choisir une cuve murale, enterrée ou simplement posée dans un coin du jardin.
Ne négligez pas l’utilisation d’un collecteur équipé d’un filtre. Ce dernier vous garantira un remplissage optimal ainsi qu’une eau propre.
Enfin, évitez l’utilisation de produits phytosanitaires directement dans la cuve. Avec le temps et les variations de température, des dépôts pourraient venir se former. Il vaut mieux tirer l’eau et ajouter les éventuels produits juste avant l’arrosage.
Si vous êtes intéressé par un kit, vérifiez tout ce qu’il comprend (cuve, raccordement, collecteur à filtre, etc.), et assurez-vous surtout que sa capacité répondra à vos besoins.
Mêler écologie et économies, c’est exactement ce que permet l’installation d’un collecteur d’eau de pluie. Vous aussi, passez le pas, vous comprendrez rapidement qu’il est dommage de se passer de ce type d’installation quand on a la place de l’installer chez soi.
Bonne installation à tous !
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