DPE, diagnostic de performance énergétique : ce que vous devez savoir

Tout l’intérêt du diagnostic de performance énergétique est de permettre deux choses essentielles :

• Renseigner correctement le futur acquéreur ou locataire d’un logement des dépenses énergétiques à prévoir sur un bien en l’état.
• Diminuer l’impact écologique de l’habitat et limiter le réchauffement climatique.

Créé en 2006, le DPE a évolué depuis son origine, pour devenir désormais obligatoire.

Ce diagnostic permet de savoir précisément à quelle classe énergétique appartient le logement ou le bâtiment étudié. Selon ses performances en matière de consommation d’énergie, il sera possible à l’acquéreur ou au futur locataire d’avoir un regard objectif sur les factures énergétiques à prévoir.

À l’échelle de la lutte contre le réchauffement climatique, une mauvaise note DPE peut engendrer des difficultés pour un propriétaire. Qu’il souhaite vendre ou louer son bien, il peut faire face à des refus aux vues des performances énergétiques basses. En clair, ce type de point est incitatif, notamment en termes d’amélioration de l’isolation ou des différentes installations (électricité, chauffage, gaz, etc.).

Voici les 3 groupes pour lesquels le DPE est attendu :

• Immobilier locatif : DPE location. C’est au loueur (privé ou public) de fournir le diagnostic.
• Immobilier à la vente : DPE vente. C’est au propriétaire du bien de fournir le document, de moins de 10 ans (plus il sera récent, moins les potentiels acheteurs s’en préoccuperont).
• Construction neuve ou agrandissements : DPE neuf. C’est au maître d’ouvrage ou au promoteur de le fournir.

Deux notes sont attribuées au bâtiment étudié :

• La première note est relative à la consommation annuelle d’énergie (eau, électricité, chauffage, etc.). Notez que pour une consommation annuelle inférieure à 50 KWh/m², un logement obtiendra la note A.
• La seconde note qualifie le niveau d’émission de gaz à effet de serre sur l’année. Concrètement, c’est la production de CO2/m² sur l’année qui est prise en compte. Cette note dépend évidemment de la première, mais également du type d’énergie employée pour chauffer et alimenter la maison (un chauffage au fioul entraîne une plus mauvaise note qu’un chauffage électrique par exemple).

Les notes obtenues lors du DPE sont reportées sur deux étiquettes. Une étiquette concerne la note obtenue en termes de consommation énergétique, l’autre étiquette est dédiée à la production de gaz à effet de serre (équivalent carbone en kg/m²).

Chaque étiquette laisse apparaître 7 classes, toutes désignées par une lettre. La meilleure note est A, la plus mauvaise G.

Concernant la méthode de calcul, cette dernière tient compte de la surface du bâti, du type de construction, de sa consommation énergétique annuelle, mais également de l’inertie de certains matériaux qui la composent par exemple.

Il s’agit d’un calcul complexe, mettant en parallèle énormément de points différents. C’est le rôle du diagnostiqueur que de faire tous les relevés utiles et d’en faire la synthèse.

C’est le rôle du diagnostiqueur que de passer en revue tous les points importants, lui permettant de réaliser un diagnostic efficace et exhaustif.

Au-delà des factures archivées par le propriétaire (dans le cas d’un bien existant), il devra analyser la présence de ponts thermiques, le type d’installation de chauffage présente, le type de menuiseries équipant les fenêtres, l’état de la couverture, etc.

En clair, seul un diagnostiqueur professionnel est à même de réaliser ce type d’analyse.

Il est composé d’un relevé de tous les points importants, ainsi que des documents attestant du niveau d’efficacité du bâtiment étudié.

Mais il contient également toute une série de suggestions d’améliorations potentielles, qui permettrait au logement d’améliorer ses performances en matière d’énergie et de production de gaz à effet de serre.

Rien n’impose au propriétaire d’appliquer ces conseils, mais ce dernier pourra au moins choisir entre vendre ou louer son bien dans l’état (au risque d’y perdre) ou d’effectuer des travaux d’amélioration énergétique. Dans ce cas, les performances générales étant améliorées, le prix de vente peut être potentiellement revu à la hausse.

Si vous entendez vendre ou louer votre bien immobilier, sachez que vous devrez fournir un DPE valable. Il incombe au propriétaire de s’en acquitter.

Tous les bâtiments doivent faire l’objet de ce DPE, dès lors qu’ils sont proposés à la vente ou à la location. Notez toutefois, que sans surprise, les constructions récentes obtiennent de bien meilleures notes que les constructions anciennes et non-rénovées.

À l’aube de l’entrée en application de la RT 2020 (réglementation thermique), les constructions à venir s’en sortiront haut la main. Mais c’est alors qu’une bonne partie du parc immobilier français devra être rénovée.

Si vous êtes propriétaire, vous avez tout intérêt à faire réaliser un DPE pour votre logement, il vous donnera des pistes d’améliorations en matière de consommation énergétique. Vous pourrez ainsi prendre les devants sur d’éventuels changements en matière de réglementation énergétique.