Solivage pour terrasse en bois : tout ce qu'il faut savoir !

L’environnement de votre maison peut vous inciter à envisager la conception d’une terrasse suspendue. Un sol non stabilisé ou un terrain en pente ne sont en effet pas toujours propices à l’accueil de fondations équilibrées. Ou peut-être avez-vous simplement l’envie de profiter du soleil sans avoir à descendre au rez-de-chaussée ?

Tous ces projets sont évidemment réalisables, mais une ossature solide est indispensable pour supporter le poids du plancher. Dans cette configuration, la mise en place d’une terrasse sur solives s’impose. À quoi servent ces pièces de charpente ? Les solives se substituent-elles aux lambourdes ? Voici ce que vous devez savoir sur ces piliers de la terrasse en bois.

Le solivage représente l’intégralité des pièces de charpente appelées solives. Une terrasse ancrée sur des solives est assurément gage d’une construction pérenne.

Le solivage est une technique prisée lorsqu’il s’agit de compenser une différence de niveau supérieure à 40 cm entre la maison et la future terrasse. Grâce à cet assemblage, il est en effet possible d’installer une terrasse suspendue, un plancher ou une pergola à la hauteur souhaitée.

Le solivage d’un plancher en bois ne se retrouve jamais au contact du sol. Dans le cas contraire, l’écoulement de l’eau ne serait pas assuré correctement et le bois serait amené à pourrir.

Pour réaliser un solivage, vous avez besoin de solives en bois ou en fer. Ces dernières s’appuient perpendiculairement contre un mur porteur ou une poutre et reposent sur des supports scellés. Ce procédé permet de soutenir le poids d’un plancher ou d’une structure.

Le solivage se doit de respecter les normes DTU 51.4 relatives à la conception et à la réalisation de terrasses en bois. Si le solivage excède le mètre de hauteur, il faut alors se référer au DTU 31.1 qui concerne les charpentes et les escaliers en bois.

Structure primaire de l’ossature de la terrasse, le solivage peut s’appuyer sur des ouvrages déjà bâtis. Voici quelques indications pour sa mise en œuvre.

Pour la réalisation d’une terrasse en bois, les solives reposent souvent en partie sur une maçonnerie existante (façade de la maison) contre des sabots, mais aussi sur des assises supplémentaires qui permettent de déterminer la hauteur de la terrasse :

• des plots béton ;
• des pilotis ;
• des poteaux ;
• des vis de fondation.

La conception d’une terrasse en bois sur des solives passe inévitablement par la maîtrise des abaques de solivage. Cette méthodologie consiste à déterminer la charge d’exploitation que devra supporter la structure. Elle s’exprime en kg/m².

Vous pourrez alors sélectionner une section de solives adaptée au poids du platelage. Cette étape doit vous permettre aussi de calculer l’entraxe (la distance entre les axes de deux objets) nécessaire entre les solives. Plus la charge est lourde, moins l’écart entre chacune d’entre elles sera important.

L’assemblage des solives peut s’opérer grâce à des pointes crantées, des vis, mais également des équerres ou des sabots. Ces fixations pour terrasse en bois doivent impérativement être en inox ou en acier galvanisé.

Pour fixer la quincaillerie métallique (équerres et sabots), des vis de 4 mm de diamètre au minimum sont recommandées. Vous pouvez aussi vous munir de pointes crantées ou annelées.

Une fois l’ossature de solives terminée, vient la pose des lambourdes par-dessus.

Lors de la conception d’une terrasse, lambourdes et solives sont fréquemment associées. Parfois confondues, les lambourdes possèdent toutefois une section inférieure aux solives.

Le montage de la structure s’opère en deux phases : d’abord vient le solivage, puis le lambourdage. Les lambourdes se positionnent à intervalles réguliers et perpendiculairement aux solives.

Solivage et lambourdage sont donc complémentaires. Le premier fait office de soutien mécanique, quand le second sert à porter les lames de terrasse.

Lors de la pose d’une terrasse en bois sur plots PVC réglables fixés sur une dalle béton, les lambourdes suffisent la plupart du temps à elles seules pour assurer un support fiable aux lames de terrasse. En revanche, la présence d’un sol meuble peut vous faire envisager l’installation d’une terrasse autoportée. Dans ce cas, le solivage s’avère indispensable.

En plus de garantir des fondations robustes pour votre terrasse, la combinaison de lambourdes et de solives évite par ailleurs la stagnation de l’eau sous la structure.

Pour une structure parfaitement homogène et durable, nous vous recommandons vivement de choisir une essence de bois similaire pour vos lambourdes et solives.

En effet, il est essentiel que la densité d’un matériau vivant comme le bois soit la même sur l’intégralité de la structure. Par exemple, fixer des lambourdes de bois dur sur des solives de bois tendre n’est pas conseillé.

Vous savez maintenant dans quel cas il faut envisager un solivage pour votre terrasse en bois et quels sont les articles de quincaillerie dont vous avez besoin. Cet article devrait en tout cas vous aider à dessiner les contours de votre futur projet !

Bon bricolage à tous.