EN 149 : Respirer sans se mettre en danger

Dans de nombreux environnements de travail, la prévention des risques liés à l’inhalation de particules nocives s’avère capitale. Les masques respiratoires jouent ce rôle essentiel de protection en filtrant les particules en suspension dans l’air.

La norme EN 149 établit des exigences de performance qui permettent de respirer en toute sécurité. Elle garantit au porteur du masque sa conformité aux normes de santé et de sécurité européennes.

La norme NF EN 149+A1 spécifie les exigences minimales de performance, de protection et de test pour les appareils de protection respiratoire (APR).

Elle vise à garantir que les masques filtrants offrent une protection efficace contre l’inhalation des agents biologiques et des particules en suspension dans l’air : poussières, fumées, brouillards et aérosols.

La norme s’applique aux masques de protection respiratoire utilisés dans de nombreux environnements de travail. Elle couvre les masques filtrants à usage non médical et les masques filtrants à usage médical.

La conformité aux exigences de la norme NF EN 149+A1 est évaluée par des essais en laboratoire, qui vérifient la performance du masque selon des critères sélectifs. Ainsi, les masques filtrants sont testés sur :

• la résistance aux chocs ;
• la résistance aux produits de nettoyage et de désinfection ;
• la résistance à la flamme ;
• la résistance respiratoire.

Les pièces faciales filtrantes (FFP) sont des appareils de protection respiratoire à usage unique. Ces masques se classent en trois catégories, selon la performance du matériau et la fuite au visage, c’est-à-dire l’espace par lequel peut passer l’air contaminé.

1. Les masques FFP1 ont une efficacité de filtration d’au moins 80 % contre les particules de taille moyenne (0,6 micromètre). La fuite totale vers l’intérieur doit être inférieure à 22 %.
   Ils offrent une protection de base contre les particules non toxiques et non fibrogènes.
2. Les masques FFP2 ont une efficacité de filtration d’au moins 94 % contre les particules de taille moyenne (0,6 micromètre). La fuite totale vers l’intérieur doit être inférieure à 8 %.
   Ils assurent une protection contre les particules fines, y compris les agents pathogènes tels que les virus et les bactéries.
3. Les masques FFP3 ont la plus haute efficacité de filtration, avec au moins 99 % des particules de taille moyenne (0,6 micromètre). La fuite totale vers l’intérieur doit être inférieure à 2 %.
   Les masques FFP3 offrent une protection maximale contre les particules en suspension dans l’air, y compris les particules très fines et les agents pathogènes. Ils sont utilisés dans des environnements où les risques pour la santé sont très élevés.

Pour être conformes, les appareils de protection respiratoire et leur emballage doivent porter les indications suivantes :

• le marquage CE ;
• le numéro et l’année de la norme (EN 149 +A1:2009) ;
• la classe d’efficacité (FFP1, FFP2 ou FFP3).

Ne pas porter d’équipement de protection individuelle peut avoir de graves conséquences sur la santé des salariés. Sans masque de protection, les travailleurs peuvent inhaler des poussières, des vapeurs chimiques, des fumées métalliques ou des agents biologiques. Cette exposition entraîne :

• des risques pour la santé à court terme, tels que maux de tête, étourdissements, nausées, irritations des yeux, du nez et de la gorge, et difficultés respiratoires ;
• des risques pour la santé à long terme, avec le développement d’affections respiratoires chroniques comme l’asthme, la bronchite chronique, l’emphysème et même le cancer du poumon ;
• des effets sur la concentration et la vigilance, la productivité et la qualité du travail ;
• des répercussions économiques en raison des coûts médicaux pour traiter les affections, les arrêts de travail prolongés, les indemnisations pour maladie professionnelle et les pertes de productivité pour les entreprises.

Indispensable à la protection respiratoire des salariés, la norme EN 149 garantit un environnement de travail sain. Ses exigences assurent la sécurité et le bien-être de tous ceux qui sont exposés à des contaminants atmosphériques.

Le respect de la norme, par l’employeur qui fournit l’EPI, et par les travailleurs qui le portent, contribue à réduire le risque de maladies professionnelles.