Comment réparer trous et fissures dans un parquet en bois ?

Au fil du temps, un parquet en bois va s’altérer. Des rayures, impacts, trous et fissures peuvent apparaître. Parfois des nœuds du bois vont se détacher des lames. Il arrive également que l’écartement entre certaines lames rendent le plancher inesthétique.

Sur un parquet neuf, il arrive également que les lames présentent des défauts que l’on doit réparer avant l’application de la finition.

Tous ces défauts du bois vont demander une remise en état. Nous allons vous guider afin de trouver le traitement le plus adapté à votre parquet.

Avant toute réparation, il est nécessaire de déterminer le type de votre parquet. Cette connaissance est importante car selon la nature du parquet, la méthode de réparation va différer.

Il existe trois types de parquet : le parquet massif, le parquet contrecollé et le parquet stratifié.

Selon la nature de la finition déjà en place sur le parquet, les modes de réparations vont parfois différées pour s’adapter à la nature et au coloris de la finition.

• Les parquets bruts sont les plus simples à réparer. Ils peuvent être neufs ou le résultat d’un ponçage à cœur
• Les parquets vitrifiés, huilés et cirés vont demander une préparation minutieuse avant leur réparation. En effet, le retrait complet ou partiel de la finition devra se faire avant la réparation

Comme pour la nature du bois, il est important de bien connaître les caractéristiques du mastic qui va servir à réparer les trous et fissures du plancher.

C’est surtout important pour déterminer le type de finition à appliquer ensuite sur le bois. Car tous les mastics n’ont pas la même porosité et n’acceptent pas toutes les finitions. Certains mastics sont même déconseillés pour les parquets. Vous l’aurez compris, bien choisir son mastic est essentiel dans ce type de situation.

Voyons les différentes possibilités

Composés d’une résine et d’un durcisseur, ces mastics vont demander un bois de parquet bien poncé pour pouvoir y adhérer.

Les mastics polyester bi-composants sont très peu poreux. Ils ne sont pas adaptés aux finitions huilées, ni à l’application d’une teinte avant le revêtement de surface. Pour une finition esthétique, ces mastics se recouvrent par des produits opaques, comme des peintures, car les finitions transparentes accentueront les endroits mastiqués.

Ce qu’il faut retenir : 

• Les mastics polyester bi-composants sont rarement utilisés pour la réparation des planchers, car ils ne peuvent recevoir que des finitions opaques

La différence entre les mastics bi-composants en pâte et ceux en poudre, va être la grande porosité du mastic en poudre. Cette porosité va faciliter le ponçage en demandant moins d’effort, mais surtout permettre au support d’être recouvert par tout type de finition : peintures, lasures, vernis, vitrificateurs, huiles, cires.

Les mastics bi-composants en poudre ont un bon accrochage sur le bois. Mais ils demandent un bois brut, sec et exempt de tout corps gras.

Leur structure physique est un peu moins compacte que celle des mastics en pâte. Lors de rebouchage de gros trous, il est recommandé de fixer au préalable des pointes dans la cavité. Cela donnera un bon ancrage au mastic et ainsi une bonne stabilité dans le temps.
Les outils utilisés pour appliquer les mastics bi-composants en poudre se nettoient à l’eau.

Ce qu’il faut retenir : 

• Ce sont des mastics parfaitement adaptés aux réparations sur plancher en bois.
• Ils peuvent être facilement poncés et être recouverts d’une finition

Les pâtes à rénover sont très dures après séchage. Comme les deux mastics précédents, les pâtes à rénover en poudre permettent de reboucher trous et fissures, reconstituer des parties manquantes et des angles cassés.

Les pâtes à rénover en poudre sont préparées avec de l’eau. Elles sont sans odeur et sans émanations nocives contrairement aux mastics bi-composants en pâte qui sont solvantés.

Ce qu’il faut retenir : 

• Les pâtes à rénover sont peu utilisées pour la réparation des planchers car ils doivent recevoir une finition opaque.

L’énorme avantage de ces liants mastics à bois est de pouvoir utiliser la sciure fine du deuxième ponçage. Ainsi la réparation sera de coloris identique à la nuance générale du bois et parfaitement invisible.

Ce qu’il faut retenir : 

• L’utilisation de ces liants pour la réparation des parquets est très courante mais restrictive.
• Malgré une excellente adhérence sur tous les types de bois, ils ne peuvent être utilisés que sur des parquets collés au sol. Le mastic obtenu par le mélange liant et sciure n’est pas suffisamment flexible pour suivre les contraintes d’un plancher sur lambourdes ou des parquet contrecollés en pose flottante.

Si l’on désire teinter le bois avant le revêtement de finition, il est recommandé de choisir la teinte du mastic légèrement plus claire que celle du bois à reboucher. Ainsi, les endroits rebouchés seront moins visibles.

Comme pour tous les mastics, les mastics à bois en phase aqueuse s’appliquent sur des bois parfaitement poncer, propres et secs, exempts de corps gras comme les cires et de vernis, peintures ou lasures.

Ce qu’il faut retenir : 

• Les mastics à bois en phase aqueuse sont parfaitement adaptés aux réparations de trous et fissures sur les parquets.
• L’application d’une finition est possible

La finesse de leur grain permet des finitions très lisses.

Les pâtes à bois sont très poreuses et permettent toutes les finitions : vernis, vitrificateurs, lasures, peintures, huiles, huiles-cires, cires.

Ce qu’il faut retenir : 

• Pour les parquets, les pâtes à bois sont surtout utilisées après la pose des lames pour les petites réparations, comme les rayures, les petits éclats et les divers petits trous.
• Pour les réparations ultérieures, les pâtes à bois ne sont pas adaptées car elles ne sont pas structurellement stables et fortes pour combler de gros trous et des fissures importantes.

Des rayures et de légers impacts peuvent apparaître sur les planchers vitrifiés. Il y a plusieurs solutions pour atténuer leur visibilité.

La première étape va être de passer un nettoyant spécial parquets vitrifiés. Souvent ce simple nettoyage va atténuer les petites rayures. Si les défauts sont plus profonds, voici quelques conseils pour les faire disparaître :

• La pâte à bois sera le remède pour les rayures plus importantes. La pâte devra être très fine. Après le remplissage de la rayure ou du trou par de la pâte et son séchage, on vient poncer avec un grain très fin. Ensuite, la partie réparée sera recouverte du même type vitrificateur que celui d’origine

Un parquet massif est sensible à l’hygrométrie ambiante et aux différences de température. S’il n’a pas été correctement entretenu, ou s’il est très ancien, le bois va subir des contraintes naturelles qui peuvent déboucher sur l’apparition de fissures. On peut également voir certains nœuds du bois se détacher. Des impacts plus ou moins profonds vont aussi demander un comblement.

Pour un parquet contrecollé, les fissures seront beaucoup moins importantes. Les différentes essences qui composent ce type de parquet apportent une meilleure tenue dans le temps. Mais leur réparation est plus délicate du fait de la faible épaisseur du parement (la couche « noble », visible après la pose).

Le rebouchage par un mastic à bois est la solution pour les trous et les fissures peu importantes. Comme nous sommes sur un plancher ciré ou huilé, il faut que le mastic soit suffisamment poreux pour absorber le produit de finition.

Si les trous et fissures sont de taille plus importante, nous opterons pour un mastic bi-composant en poudre. C’est un mastic qui se dose selon la taille du rebouchage.

Voici la méthode d’application pour ces mastics :

• Préparation du support.

Il est important de bien nettoyer le bois et de faire disparaître toutes traces de cire ou d’huile. Il faut effectuer un bon ponçage pour que le bois soit à nu, bien propre et sec. Il faut légèrement élargir la fissure pour que la partie haute soit un peu plus large que le fond. Cela permet une meilleure surface d’appui au mastic.

• Dosage du mastic (seulement pour le mastic en poudre).

En se référant à la fiche technique du fabricant, on va mélanger la poudre avec de l’eau jusqu’à obtenir la consistance voulue.

• Le rebouchage.

On vient remplir généreusement le trou ou la fissure de mastic. Si la réparation est importante, comme un gros trou de nœud ou la reconstitution d’une partie cassée du plancher, il est nécessaire de fixer quelques clous en inox dans le bois avant la pose du mastic en poudre. Cela consolidera la fixation du mastic et son maintien pendant le séchage.

• Le lissage.

Très rapidement après le rebouchage, on vient lisser le mastic en appuyant fermement sur la spatule pour bien faire pénétrer le mastic jusqu’au fond du trou.

• Le ponçage.

Après le séchage à cœur du mastic, il faut poncer soigneusement pour obtenir une surface parfaitement lisse.

• La finition.

Une fois dépoussiérée, la surface peut recevoir la finition choisie. Parfois, il est nécessaire de teinter la partie réparée. Cela ne pose aucun problème, la porosité du mastic en poudre absorbe parfaitement la teinte. Mais dans ce cas, il faut se reporter à la fiche technique du produit de finition pour savoir les précautions à prendre lors de fonds teintés.

Après la pose d’un parquet neuf, ou après le ponçage à cœur, des défauts peuvent apparaître. Cela peut aller de petits trous de vers à des fissures importantes. Ces différentes tailles de trous vont demander des mastics adaptés à ces réparations.

Les trous de vers vont se reboucher à la pâte à bois. La formulation des pâtes à bois permet d’adhérer au bois même en petite quantité. Lorsque l’on applique de grosses quantités de pâte à bois, au delà de 5 mm, le séchage ne se fait pas d’une façon homogène et il se forme un retrait du mastic. Ce qui n’est pas le cas des mastics à bois. C’est pourquoi les pâtes à bois ne sont destinées qu’aux petites réparations à faible épaisseur.

Les petites fissures et les petits trous se comblent la plupart du temps avec un mastic à bois. On n’observe aucun retrait ni fissure après le séchage de ces mastics. Ils permettent de combler jusqu’à 1 cm de largeur de trou en une seule passe.

Lorsque l’on doit reboucher des grosses fissures, des trous de nœud ou reconstituer des parties manquantes, on va se tourner vers des mastics bi-composants en poudre. C’est un mastic qui se dose selon la taille du rebouchage.

Après la pose collée d’un parquet massif neuf, il y a la plupart du temps peu de trous à combler. Il s’agit souvent de petits éclats, de petits défauts de jointure entre les lames ou de petites fissures.
Si la taille des trous ne dépasse pas 3 mm, on va utiliser pour les reboucher un liant synthétique dans lequel on incorpore de la sciure de bois. Cette sciure est celle du deuxième ponçage du parquet. Cette méthode permet d’obtenir une réparation pratiquement invisible.

Le bois d’un parquet est un matériau naturel qui va se rétracter au fil du temps. Des espaces apparaissent entre les lames. Ils atteignent parfois plus d’un centimètre de largeur.

Pour réparer et combler ces vides, il y a deux solutions : utiliser un mastic spécifique pour joint de parquet ou fabriquer des pièces en bois appelées flipots.

Le flipot est une pièce de bois de la même essence que le bois du parquet. On va le façonner pour s’insérer dans la fente. Cela demande un peu d’expérience en menuiserie mais le résultat est meilleur et plus durable que le mastic.

Une fois le flipot posé, on le rabote et on le ponce avant de recevoir la finition. La plupart du temps, on doit appliquer une teinte sur le flipot pour retrouver la nuance du parquet.