Comment poncer un parquet ?
La rénovation d’un parquet devient nécessaire lorsque le bois est abîmé par des grosses rayures, sali par des taches indélébiles, noirci par le temps ou très décoloré sur certaines zones. Il est également nécessaire lorsque l’on souhaite remettre en état un vieux plancher situé sous un revêtement de type moquette ou plancher stratifié.
Cela passe par un ponçage en profondeur de toute la surface du plancher.
Le ponçage de la totalité du plancher est aussi indispensable lorsque l’on doit remplacer une ou plusieurs lames de parquet.
Pourquoi poncer le parquet ?
Le but du ponçage est de mettre le bois à nu et d’une façon uniforme sur toute la surface du plancher. On vient ainsi enlever l’ancienne finition présente dans le bois.
Il y a néanmoins quelques nuances à préciser selon le type de finition présente sur le plancher :
- Les parquets cirés :
Ce sont les parquets les plus difficiles à poncer. En effet, la cire vient encrasser rapidement l’abrasif. Une solution, si la couche de cire est encore très présente, est d’utiliser un décireur. Mais l’utilisation de produits chimiques va demander un excellent ponçage, en profondeur, pour éliminer tous les résidus qui pourraient altérer la finition. - Les parquets huilés :
L’huile encrasse peu l’abrasif. Mais les parquets huilés vont demander un ponçage profond afin d’éliminer le maximum d’huile présente dans le bois. Sauf si l’on remet de l’huile sur le parquet. Dans ce cas, le ponçage sera moins important. - Les parquets vitrifiés :
Le vitrificateur est relativement facile à poncer. Dû à sa dureté de surface, le ponçage d’un parquet vitrifié n’est pas économe en papier abrasif. Mais la profondeur à poncer est moins importante que pour des parquets huilés ou cirés.
Peut-on poncer de la même façon tous les parquets ?
La réponse est non. Il existe trois types de parquets : massif, contrecollé et stratifié.
- Pour le bois massif, il n’y a pas de frein au ponçage. L’épaisseur des lames permet d’enlever une forte épaisseur de bois.
- Ce qui n’est pas le cas des parquets contrecollés. Ce sont des lames composées de plusieurs feuilles de bois dont la dernière, en bois massif, est plus ou moins épaisse. Ce qui ne permet pas un ponçage profond. Pour ces types de parquet, il est souvent nécessaire d’appliquer un décapant avant le ponçage pour limiter l’enlèvement de bois.
- Les parquets stratifiés ne se poncent pas en profondeur. Leur revêtement est en matière synthétique sans bois. Ils ne peuvent recevoir qu’un léger ponçage avant l’application d’un vitrificateur spécifique dit de rénovation.
Quelle ponceuse utiliser pour le ponçage d’un parquet ?
Le choix d’un modèle de ponceuse va dépendre de la surface à poncer, du type de plancher et du temps que l’on a à consacrer à ce travail.
La ponceuse manuelle à bande va permettre un enlèvement de matière important sur des petites et moyennes surfaces de plancher. Malgré la possibilité de mettre des bandes à grain fin, c’est une machine peu appropriée au ponçage de finition.
La ponceuse vibrante est le complément des ponceuses à bande pour la finition des petites et moyennes surfaces.
La ponceuse excentrique est polyvalente pour les petites surfaces. Selon le grain du disque utilisé, elles peuvent effectuer toutes les étapes du ponçage, du décapage à la finition.
La ponceuse de plancher est l’outil idéal pour poncer les grandes surfaces de plancher. Elle permet d’enlever des épaisseurs importantes et d’obtenir des surfaces lisses prêtes à recevoir la finition. Comme elle ne peut pas poncer les coins et les bords des plinthes, il faut lui adjoindre une bordureuse ou une ponceuse triangulaire.
Comment poncer un parquet en bois massif ?
Avant de commencer le ponçage proprement dit, il est nécessaire de retirer tous les meubles de la pièce. Tout le plancher doit être visible et accessible au ponçage. Cela permet également de bien visualiser l’ensemble du plancher afin de faire quelques réparations si besoin.
On prendra soin de retirer tout ce qui pourrait encrasser ou déchirer l’abrasif, comme des restes de colle d’ancien revêtement ou des pointes.
Lorsque le plancher est prêt au ponçage, on va regarder comment sont disposées les lames du parquet. En effet, la méthode de ponçage ne sera pas la même selon leur disposition :
- Pour un parquet classique à lames parallèles, dit parquet à l’anglaise, on va poncer dans le sens des lames. On peut faire un passage en travers des lames à chaque granularité d’abrasif. Mais il faut toujours que le dernier passage soit dans le sens des lames.
- Un parquet à lames coupées à 45° ou posées à 90°, appelé parquet chevron, Point de Hongrie, à bâton rompu demande également un ponçage dans le sens des lames. On effectue un passage dans un des deux sens des lames. Puis on refait un passage dans l’autre sens.
- Pour un parquet en mosaïque, le plancher sera poncé dans le sens de la lumière provenant des ouvertures. Ce type de parquet demande un soin particulier dans la dernière phase de ponçage pour ne pas faire apparaître des irrégularités ou des micro-rayures dans le bois. Elles seraient “grossies” par la lumière provenant des fenêtres. Pour les grandes surfaces, l’utilisation d’une polisseuse monobrosse équipée d’un abrasif au grain 120 est très conseillée.
Le ponçage
On va tout d’abord effectuer un premier passage sur toute la surface du parquet avec un abrasif de grain 40. Si le parquet est bien abimé, on peut utiliser un grain 24, puis un grain 40. Avec ces gros grains, il faut faire attention à ne pas trop insister sur des zones très précises. Le risque est de “creuser” le bois à certains endroits. Ce défaut sera accentué après l’application de la finition, surtout la vitrification.
Ce qui est très important, c’est de progresser régulièrement afin de poncer toute la surface d’une manière identique.
Le but de ce premier passage est de mettre le bois à nu. L’ancienne finition doit disparaître complètement à la surface du bois.
Si l’on utilise une ponceuse à parquet, il faut faire attention à avancer d’une façon régulière. C’est surtout le cas lorsque l’on arrive au mur. Il ne faut pas laisser l’abrasif au contact du sol trop longtemps, surtout lors du demi-tour. Le risque est de rayer le bois et même de créer des marques de brûlure.
Après ce premier passage à gros grain (24, 36 ou 40), on va passer progressivement, sur toute la surface du plancher, des abrasifs de plus en plus fins :
- Deuxième passage pour unifier l’aspect de la surface : grain 50 ou 60
- Troisième passage de finition : grain 100 ou 120
Il ne reste plus ensuite qu’à très bien aspirer les poussières avant l’application de la finition. Afin de bien retirer toutes les poussières, il est conseillé de passer sur le plancher une serpillière légèrement humide et de laisser ensuite sécher le bois.
Il ne faut pas non plus oublier de retirer les poussières accumulées sur les plinthes , les portes, le plafond et les murs.
Conseil :
Entre le ponçage et l’application de la finition, il ne faut pas laisser le bois à nu trop longtemps. Après le ponçage, le bois est vulnérable aux salissures, aux rayures et aux UV. Sur les bois taniques ou anciens, les tanins vont remonter très vite et assombrir la surface.
2 commentaires
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Très intéressant et instructif merci beaucoup de partager ce savoir-faire bien amicalement
Merci pour toutes ces infos précieuses 🙏