Comment faire pousser et entretenir un olivier en pot ?

Surtout prisé pour ses fruits savoureux et charnus, l’olivier n’en reste pas moins une jolie plante ornementale. Le feuillage argenté de cet arbre emblématique de la région provençale brille de mille feux sous le soleil du jardin. Toutefois, tout le monde n’a pas la chance de profiter à longueur d’année d’un climat méditerranéen.

Heureusement, rien ne vous oblige à planter le fruitier en pleine terre. Sous certaines conditions, l’olivier cultivé en pot se plaira tout aussi bien sur une terrasse ou en intérieur, à l’abri des températures hivernales.

Mais quel contenant et quel substrat choisir ? Comment entretenir cet arbre sensible à l’humidité ? Pour réussir avec succès la culture de l’olivier en pot, voici quelques précieux conseils prodigués par nos soins !

Le choix du mobilier de jardin ne se fait pas au hasard et le contenant voué à accueillir votre olivier ne fait pas exception : celui-ci requiert une attention toute particulière.

Une fois l’acquisition de votre arbuste validée, nous vous conseillons de patienter jusqu’au printemps prochain pour procéder au rempotage. En effet, la belle saison permet un enracinement solide de l’olivier, contrairement aux périodes estivales ou hivernales.

Gardez bien à l’esprit que l’olivier est une plante ayant besoin de place pour s’épanouir correctement. C’est pourquoi la décision quant au choix du contenant n’est pas à prendre à la légère. Privilégiez donc un pot de fleurs bien volumineux qui pourra accueillir le fruitier comme il se doit.

En outre, l’olivier craint particulièrement l’humidité. Il est donc essentiel de lui proposer un contenant percé, afin de permettre une évacuation optimale de l’eau lorsque vous procéderez à l’arrosage.

Pour accueillir votre olivier, les contenants constitués des matières suivantes sont à privilégier :

Comme nous venons de le préciser, les fruitiers tels que l’olivier ne supportent pas l’humidité excessive. En ce sens, le pot en terre cuite fait office de réceptacle idéal grâce à sa matière poreuse. En plus de réguler la température, ce contenant n’a pas d’égal esthétiquement parlant : la noblesse du pot en terre cuite couplée à la beauté de l’arbre méditerranéen semble à nos yeux le mariage parfait.

Comme solution alternative, nous vous recommandons également d’opter pour un pot ou un bac en bois. Une fois n’est pas coutume, le rendu global est, là encore, visuellement des plus réussis. La constitution naturelle du bois offre un parfait écrin à l’olivier. Outre son charme rustique, ce matériau n’a pas son pareil pour évacuer les eaux stagnantes, tout en assurant à la motte une aération optimale.
Prêtez par ailleurs attention à l’origine du bois et jetez plutôt votre dévolu sur un contenant labellisé FSC (garantissant une exploitation forestière légale).
Le bois étant également de composition assez lourde, n’hésitez pas à placer votre arbuste sur un roule plante afin de favoriser son déplacement.

Le pot de fleurs en plastique reste, lui aussi, une solution envisageable pour votre olivier. Bien qu’il n’apporte pas l’élégance et le cachet des matières qui viennent d’être évoquées, vous trouverez des pots en plastique du plus bel effet, de toutes formes et aux couleurs multiples ! Ils offrent l’avantage d’être beaucoup plus flexibles en terme de forme, de taille et s’adapter plus facilement au design que vous souhaitez donner à votre extérieur.
Cependant, si vous choisissez un contenant d’une telle composition, quelques inconvénients sont à prendre en considération. Le plastique a en effet tendance à se réchauffer plus facilement au contact des rayons du soleil. L’autre limite reste son poids un peu trop léger (attention aux rafales !) et son aération moins performante. Il faudra donc penser à tout ces aspects pour profiter au maximum de votre olivier.

Enfin, pensez aussi aux pots en résine qui présentent peu ou prou les mêmes inconvénients que le plastique. Ceux-ci sont en revanche légèrement plus onéreux.

Désormais muni de votre plus joli contenant, il est grand temps de passer à l’étape de la mise en terre !

L’absence d’un climat propice à l’épanouissement de plantes méditerranéennes telles que l’olivier n’est pas forcément rédhibitoire pour leur culture. Vous pouvez tout à fait envisager d’installer vos arbres en pot sur un balcon ou une terrasse lorsque le soleil est au rendez-vous, tout en leur faisant profiter de la douceur de votre domicile une fois l’hiver venu.

Comme toute plante méditerranéenne, l’olivier se trouve à son aise au sein d’un sol sec et exempt d’humidité. Apportez-lui un substrat bien riche pour qu’il puisse fructifier abondamment.
L’idéal est de le faire profiter d’un terreau spécial plante méditerranéenne correspondant parfaitement à ses besoins.

Si vous préférez, vous pouvez constituer vous-même votre substrat. Celui-ci doit comporter environ 20 % de terre végétale (terre de jardin naturelle), 60 % de terreau de plantation et 20 % d’une substance de drainage (des billes d’argile, par exemple).

Voici les étapes à respecter pour la plantation de l’olivier en pot :

• pensez à dépoter l’olivier au préalable, de façon à ce que la motte soit bien sèche pour faciliter sa manipulation ;
• placez la motte dans un récipient rempli d’eau pour bien la réhydrater ;
• répartissez dans le fond de votre contenant des billes d’argile d’environ 5 cm pour favoriser le drainage ;
• disposez ensuite un lit de gravier, suivi d’une couche de terreau ;
• sortez la motte du récipient et égouttez-la ;
• démêlez les racines bien soigneusement et supprimez par la même occasion l’ancien substrat ;
• placez la motte au centre du terreau, en faisant attention de la mettre droite ;
• ajoutez une nouvelle fois du terreau en compensant bien le vide entourant les racines ;
• tassez pour rendre le substrat bien compact ;
• arrosez copieusement.

Concernant les variétés d’olivier à privilégier, vous n’avez aucun souci à vous faire. Toutes les espèces sont aptes pour une culture en pot, pourvu que certaines conditions soient appliquées à la lettre. En effet, outre le choix du contenant et l’apport d’un substrat adapté, un entretien régulier est impératif pour l’épanouissement de l’arbre.

En pleine terre, l’olivier apprécie une exposition ensoleillée et les conditions de sécheresse ne sont pas pour lui déplaire. Mais, cultivé en pot, il a besoin d’un arrosage régulier et abondant, sans exagération. Il ne s’agit pas en effet de noyer la motte sous une trombe d’eau : un arrosage excessif entraînerait inexorablement un pourrissement des racines !

Afin d’éviter les arrosages trop abondants, patientez jusqu’à ce que la terre soit bien sèche en surface avant de lui apporter une nouvelle salve d’eau.

Les apports d’engrais sont indispensables à la culture de l’olivier en pot. La fertilisation s’opère durant ses périodes de croissance, soit de mai à juillet, et de façon bimensuelle.
Ainsi, pensez à lui apporter de l’engrais liquide pour plantes méditerranéennes lorsque vous procédez à son arrosage. Assurez-vous de fournir la dose correcte au végétal en vous reportant aux recommandations précisées sur le produit.

Pour offrir à votre arbre une allure impeccable, une taille maîtrisée doit faire partie de vos bagages. Celle-ci est avant tout à visée esthétique, bien qu’une taille correcte tende aussi à améliorer la qualité des fruits.

Voici succinctement comment procéder :

• enlevez l’ensemble des branches qui ont poussé sur le tronc ;
• aérez le cœur de l’olivier en le débarrassant du bois mort ;
• donnez-lui la forme souhaitée en réalisant une taille sculpturale (en bonsaï, en boule, en plateau, en parasol, etc.).

Si vous résidez dans une région où le climat est peu favorable, n’hésitez pas à accueillir votre arbre au sein de votre foyer.
Veillez cependant à lui offrir les conditions suivantes, sous peine de le voir perdre son feuillage flamboyant :

Malheureusement, tout le monde ne bénéficie pas de l’espace nécessaire pour remiser un olivier, surtout à taille adulte. Si ce dernier est amené à passer l’hiver à l’extérieur, vous pouvez protéger le feuillage à l’aide d’un, voire de plusieurs voiles d’hivernage pour le préserver du froid. Placez-le, si possible, dans un endroit peu exposé au vent et à la pluie.
Enfin, n’oubliez pas de mettre également le pot à l’abri, en l’entourant par exemple de carton.

• la mouche de l’olive s’en prend aux fruits. Pour la faire fuir, installez des pièges à phéromones ;
• le thrips de l’olivier pique les feuilles. Le traitement est difficile, mais heureusement, les dégâts sont légers ;
• la cochenille noire suce la sève entraînant la fumagine. Celle-ci est combattue grâce à la bouillie bordelaise ;
• le neiroun mord les jeunes rameaux, ce qui favorise la destruction des branches, voire de l’arbre entier. Surveillez l’arbre et coupez les branches affaiblies ;
• la teigne se nourrit des boutons floraux et des olives. En prévention, pulvérisez un traitement biologique faisant intervenir une bactérie ;
• la pyrale mange les jeunes pousses et les olives. Pour vous débarrasser des chenilles, appliquez aussi un traitement biologique.

• le pourridié signe l’arrêt de mort de l’arbre. En prévention, évitez l’excès d’arrosage ;
• la verticilliose cause des dommages irréversibles sur les feuilles et le bois. Il n’existe malheureusement pas de traitement curatif ;
• la fumagine qui se repère avec un dépôt noir sur les feuilles est sans réelle gravité. En prévention, pulvérisez de la bouillie bordelaise ;
• l’œil de paon se distingue en laissant apparaître des taches jaunes ou brunes sur les feuilles. La bouillie bordelaise est également la solution ;
• le chancre dont la bactérie cause des bourrelets sur le bois. Pour vous en débarrasser, sectionnez les branches affaiblies.

En appliquant ces quelques conseils, vous optimisez vos chances de réussir la culture de l’olivier en pot et ainsi de profiter pleinement d’un décor typiquement méditerranéen !