Quelles raisons peuvent expliquer une baisse de pression d’eau chaude ?
Parcourant les logements à travers un vaste réseau de plomberie, l’eau chaude alimente installations sanitaires, radiateurs et planchers chauffants sous l’effet d’une pression constante exercée sur elle. La baisse soudaine de cette dernière trahit un problème aux conséquences multiples. Comment ce phénomène peut-il survenir dans un circuit fermé et comment en déterminer l’origine ?
Bricozor, votre quincaillerie en ligne, vous explique aujourd’hui les raisons pour lesquelles la pression de l’eau chaude chute parfois dans les canalisations pour mieux la faire remonter ensuite.
Pas ou peu de pression d’eau chaude : les signes qui ne trompent pas
Alors que certains problèmes de plomberie passent inaperçus des jours voire des semaines durant, la baisse de pression d’eau chaude sanitaire est en revanche rapidement perceptible. Démonstration.
Un faible débit d’eau
Le premier indice qui trahit une baisse de pression d’eau chaude est ce petit filet qui s’écoule un beau matin de votre robinetterie en lieu et place du flux habituel. Un débit qui attire immanquablement l’œil et laisse supposer qu’il y a anguille sous roche quelque part.
Une température d’eau en baisse
Le deuxième indice se ressent plus qu’il ne se voit. Et c’est souvent à la faveur d’une douche ou d’un bain que le problème surgit. L’eau a beau couler, la température refuse obstinément de monter ou demeure tiède malgré un robinet ouvert à fond.
Résultat : des litres gaspillés, une toilette bâclée et une mauvaise humeur à l’arrivée.
Une tuyauterie qui glougloute
Le troisième indice, qui s’entend cette fois, fait précisément dresser l’oreille. Il commence en général par un doux murmure en provenance des radiateurs, du plancher chauffant ou des canalisations pour gagner peu à peu en intensité. L’augmentation progressive de ce bruit de cascade marque une quantité d’air de plus en plus importante dans le circuit.
Séparées ou simultanées, ces soudaines manifestations requièrent une intervention rapide. Leur origine doit être identifiée et vite. Voici trois principales raisons qui sont le plus souvent avancées.
Raison 1 : un problème survenu pendant l’installation d’un nouvel appareil
L’installation d’une chaudière, d’un ballon ou d’un chauffe-eau neufs ne se passe pas toujours comme prévu. La mise en route de l’un ou l’autre de ces équipements peut s’accompagner d’un manque de pression. Voyons comment.
Un thermostat mal réglé
Si de nombreux thermostats se mettent désormais rapidement et automatiquement en route, certains modèles, plus simples, requièrent encore un réglage manuel au démarrage. Un moment d’inattention, une erreur de saisie suffisent à provoquer un déséquilibre interne. Au-delà d’une certaine température par exemple, l’eau génère un important volume de vapeur qui fait obstacle à sa libre circulation dans les canalisations.
Une soupape de sécurité défectueuse
Conçue pour protéger le chauffe-eau en cas d’excès de pression, la soupape de sécurité présente parfois un défaut d’usine. Ce qui peut, directement ou non, occasionner une perte de pression dans le circuit d’eau chaude. Des pièces mal conçues, mal ajustées ou mal assemblées empêchent la soupape de se fermer complètement. Une déperdition d’air s’ensuit, qui rejaillit ensuite sur la pression de l’eau.
Un écrou pas assez serré
Trop serrer ou ne pas assez serrer les écrous, telle est la question que se posent de nombreux bricoleurs amateurs.
Par crainte de casser une pièce dans un cumulus ou une chaudière à gaz flambant neuf, certains retiennent leur geste et provoquent sans le vouloir d’infimes pertes d’eau chaude qui abaissent peu à peu la pression. Ajuster sans forcer est un mouvement qui s’apprend sur le tas avant de devenir instinctif ensuite.
Raison 2 : une fuite dans le circuit d’eau chaude
Tout bon professionnel vous le dira : il suffit parfois d’un rien pour provoquer une chute de pression de l’eau chaude sanitaire. Quelques gouttes qui perlent suffisent à perturber tout un système. Voyons comment.
Un raccord dévissé
Sous l’effet de légères vibrations, certains raccords peuvent se dévisser tout seul. Le vieillissement naturel des joints peut également ouvrir la voie à des déperditions d’eau puis de pression. Enfin, un diamètre de raccords trop grand ou trop petit, des modèles inadaptés augmentent également les probabilités de faire chuter progressivement la pression d’eau chaude.
Un tube fissuré
Conçus pour certains dans des matériaux très résistants, les tubes en cuivre, PER, PVC et multicouches servent à concevoir le labyrinthe de canalisations qui courent le long des cloisons et sous le sol des logements pour alimenter en eau chaude douches, baignoires, éviers, lavabos, radiateurs ou bien encore planchers chauffants. Malgré toutes leurs qualités, ces tubes ne sont pas à l’abri de fissures consécutives d’une corrosion, d’un choc, de grands écarts de température ou d’une pression trop forte.
Eh oui ! Tout matériau a ses limites et les tubes ne font pas exception, aussi solides soient-ils.
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Une soudure qui a lâché
Les canalisations en cuivre ont fait leur preuve dans les maisons anciennes. Plus chers que leurs homologues en polyéthylène réticulé (PER) en raison de leur composition, ces tubes en métal sont, le plus souvent, raccordés les uns aux autres par des points de soudure qui, s’ils sont trop fins, mal travaillés en amont et/ou mal appliqués, peuvent générer des sorties d’eau et donc des pertes de pression d’eau chaude.
Raison 3 : Un dysfonctionnement dans la chaudière ou le cumulus
Réglés depuis des années comme du papier à musique, le fidèle cumulus, l’increvable ballon électrique et l’insubmersible chauffe-eau passent chaque année le test de la révision haut la main. Jusqu’au jour où survient la panne qui entraîne avec elle une baisse de pression d’eau chaude. Passons en revue les principaux suspects.
Une plomberie entartrée
Commençons par le tartre, ce grand ennemi des appareils électroménagers, des appareils de chauffage, des canalisations souples et rigides, des sanitaires et des robinetteries.
Présente dans l’eau froide et surtout chaude, cette concrétion minérale qui affecte particulièrement les régions calcaires profite de la moindre aspérité pour se fixer sur les parois et les pièces de plomberie. Cet adversaire redoutable et silencieux, qui sert ensuite de support aux boues dont nous avons déjà parlé dans un précédent article, occasionne, faute d’entretien, de nombreux dégâts, visibles et invisibles.
Coulures inesthétiques, bouchons et fissures figurent à son palmarès, laissant dans son sillage des particuliers désemparés face à un système totalement engorgé qui fuit de partout.
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Une cuve d’eau chaude corrodée
Autre problème de pression d’eau chaude sanitaire : les cuves détériorées des ballons électriques et cumulus. Capables d’encaisser de très hautes températures et des pressions très élevées, les cuves, aussi résistantes soient-elles, finissent, faute d’entretien, par manifester des signes de fatigue de plus en plus aigus : gonflement de la cuve, perforations, humidité en partie basse et pertes d’eau de couleur rouille alimentent une chute de pression irrémédiable qui annonce à terme une fin de vie prochaine.
Un vase d’expansion bon à changer
Beaucoup se demandent si un vase d’expansion défectueux peut contribuer à une baisse de la pression d’eau chaude sanitaire. La réponse est clairement oui, surtout lorsque sa membrane interne, conçue pour absorber la dilatation naturelle de l’eau lors de sa montée en température, est percée ou détériorée.
D’autres facteurs liés au vase d’expansion influent également sur la pression de l’eau chaude comme un mauvais ajustement initial de la pression d’air ou un blocage de la soupape de sécurité du vase. Quelle qu’en soit la raison, un examen attentif du vase peut parfois suffire à solutionner le problème de pression.
Des filtres obstrués
Dernière piste à explorer en cas de baisse de pression d’eau chaude sanitaire : les filtres.
Utilisés pour lutter contre le calcaire et les impuretés présents en suspension dans l’eau chaude et froide, ils peuvent être fixés juste après le compteur d’eau, déployés sur certains appareils électroménagers afin d’assurer leur longévité (lave-linge et lave-vaisselle par exemple) ou être montés de série sur d’autres équipements comme les chauffe-eau. Faute d’entretien régulier, les filtres perdent peu à peu leur efficacité et finissent même par constituer une entrave à la libre circulation de l’eau.
Trouver l’origine d’un manque de pression dans un circuit d’eau chaude sanitaire revient parfois à chercher une aiguille dans une botte de foin. À moins de faire preuve de méthode. Toutes les parties accessibles du circuit doivent pour cela être contrôlées, tant visuellement que manuellement, pour trouver le point de rupture à l’origine de la perte d’eau.
Ensuite ? Il faut réparer pardi ! Sur notre site de matériel de bricolage en ligne, vous disposez de tout le matériel nécessaire pour colmater une fissure ou remplacer une pièce défectueuse. Besoin d’aide en la matière ? Contactez nos conseillers Bricozor : un petit coup de fil constitue parfois le meilleur des coups de main !
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