Norme PMR : à quelle hauteur installer une poignée de porte ?
Aussi anodine que puisse paraître une poignée de porte, elle fait pourtant partie des équipements devant répondre à certaines normes en termes d’accessibilité.
Les ERP (établissements recevant du public) et les habitats collectifs doivent prendre en compte la législation relative à l’accueil de personnes handicapées (PMR : personnes à mobilité réduite). Ainsi, la hauteur à laquelle est située une poignée de porte peut faire l’objet d’une inspection et se doit de correspondre aux attentes édictées par la “loi handicap“.
Outre ce point, la largeur des portes par exemple doit offrir un espace suffisant au passage d’une personne en fauteuil roulant.
Il est donc désormais nécessaire de prêter attention au moindre détail d’une rénovation ou d’une construction, afin de permettra à chacun, quelle que soit sa situation, d’utiliser les équipements d’un bâtiment sans que cela suppose une contrainte particulière.
La hauteur légale des poignées de porte
Pour que l’usage d’une porte soit parfaitement accessible à toute personne, y compris aux personnes en situation de handicap, il est nécessaire que l’implantation et la configuration respecte certains points.
Dans un premier temps, en considérant qu’une personne en fauteuil roulant est limitée en termes d’accessibilité, il est important que cette dernière puisse actionner une poignée de porte toute seule, sans l’aide d’un tiers. Pour ce faire, les normes d’accessibilité prévoient une hauteur de poignée comprise entre 90 cm et 1,30 m du sol.
La hauteur minimale de 90 cm permet à une personne à mobilité réduite d’atteindre facilement la poignée et d’ouvrir une porte. Jusqu’à 1,30m, la manœuvre d’ouverture reste envisageable, mais il est important de noter que selon le type de handicap, il faudra également prêter attention au type de poignée mise en place.
Quelles caractéristiques privilégier pour les poignées de porte d’un EPR ou d’un logement collectif ?
Au-delà des exigences légales, il faut considérer qu’une personne handicapée ne peut pas nécessairement déployer la même force qu’une personne valide et qu’elle ne pourra pas non plus avoir la même prise en main.
Ainsi, il est préférable de privilégier des modèles de poignées coudées qui s’actionneront par appui vers le bas. Ainsi, les poignées “boutons rotatifs“ sont à proscrire dans ce cas, ne pouvant être actionnées que par un mouvement n’étant pas ergonomique. Concrètement, une rotation demande une parfaite mobilité du poignet, de même qu’une bonne prise en main.
Une poignée adaptée aux PMR devra donc être facile à utiliser, par simple pression du haut vers le bas. L’idéal sera donc d’installer une poignée coudée à 90°, permettant une mise en mouvement simple. Ainsi, les exigences relatives à l’accessibilité supposent l’installation d’une poignée qui sera actionné par une force de poussée inférieure à 5 kg.
Voici les modèles de poignées à privilégier :
- Poignée de porte à bec de canne : facile à prendre à main et à actionner.
- Poignée de tirage : prise en main facilitée, ouverture de la porte ne supposant pas de mouvement de rotation ou d’abaissement. Attention, la porte doit être facilement actionnable sans supposer une forte résistance à la mise en mouvement lors de l’ouverture.
- Barre antipanique : elle est facilement actionnable par pression dans le sens de l’ouverture sans supposer de prise en main.
L’emplacement de la poignée de porte
Au-delà du type de poignée à mettre en place, cette dernière doit être installée en respectant certains points. L’éloignement d’un mur, la distance à un obstacle doivent ainsi être pris en considération.
Que dit la loi de mobilité au sujet de l’accessibilité et de la position de ces équipements ?
- La poignée doit être située à plus de 40 cm d’un obstacle (angle de mur, cloison, etc.).
- La serrure doit également être suffisamment dégagée pour être facilement accessible : Elle doit se situer à plus de 30 cm de tout obstacle.
C’est pour assurer la facilité d’utilisation de ces équipements que de telles normes encadrent leur mise en place. Ainsi, même une personne handicapée peut ouvrir et fermer une porte de façon autonome.
La réglementation accessibilité encadre également la largeur des portes
Aussi importante que le type de poignée installé sur une porte, la largeur de passage est également à prendre en compte.
Voici les valeurs à respecter :
- Portes ou portails sur cheminement extérieur et porte d’entrée du logement : 0,90 m.
- Portes intérieures locaux collectifs, portes intérieures du logement : 0,80 m.
- Circulation intérieure : 0,90 m.
Ces largeurs permettent le passage d’un fauteuil roulant. Il faut également noter qu’un dégagement minimum doit être prévu pour permettre des manœuvres (notamment demi-tour) :
- Porte à tirer : longueur du rectangle de 2,20m minimum. Cette zone doit permettre à l’utilisateur de reculer pour ouvrir la porte.
- Porte à pousser : longueur du rectangle de 1,70m minimum.
Conclusion
Tant sur le lieu de travail que dans les ERP ou les parties communes d’un logement collectif, toutes ces dispositions doivent être respectées. La loi mobilité doit être appliquée et d’éventuels contrôles peuvent être réalisés afin de vérifier la conformité d’une rénovation ou d’une construction.
Dans le doute, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel, il saura vous conseiller.
Articles du moment
Nos univers