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mauvaises herbes jardin

Comment identifier les mauvaises herbes ?

Lecture : 4 min 30
Difficulté

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L’incessante prolifération des mauvaises herbes ressemble parfois à un cauchemar sans fin pour le jardinier. Résistantes aux conditions météorologiques extrêmes, elles se propagent à la vitesse de l’éclair. Toutefois, certaines d’entre elles possèdent des vertus souvent méconnues du grand public et ne justifient pas forcément leur appellation péjorative.

Pour éradiquer efficacement les espèces indésirables les plus envahissantes, un seul moyen : les identifier ! Découvrez dans cet article un descriptif des adventices les plus couramment répandues dans nos jardins pour vous aider à les vaincre plus facilement !

Identification des mauvaises herbes : les modes de propagation

picto plante

Le terme « mauvaise herbe » est-il réellement approprié ou injuste pour ces herbes sauvages ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, la plupart d’entre elles se multiplient vite, et ce, de deux manières différentes. Explications.

« Mauvaises herbes » : une appellation erronée ?

En toute honnêteté, on ne peut pas dire que ce sobriquet soit complètement démérité. « Les herbes folles » ont en effet le don de pousser au mauvais endroit et d’empiéter sur nos cultures. Un léger bêchage suffit pour exhumer des graines profondément enfouies et les faire germer.

Pourtant, les adventices ne sont pas toujours dénuées d’atouts. Elles peuvent notamment se révéler comme de précieuses alliées lorsqu’il s’agit de déterminer les propriétés du sol ou encore pour lutter contre les parasites.

Comment les adventices se propagent-elles ?

Mauvaises herbes

Pour enlever les mauvaises herbes de la façon la plus appropriée, vous devez d’abord connaitre leur mode de propagation.

En effet, les adventices prolifèrent dans nos prés de deux façons :

  • par la racine ;
  • par leurs graines.

La propagation par la racine

Enlever mauvaises herbes

Pour vous donner une idée de leur rusticité et de leur ténacité, ce type d’adventice est capable de pousser sous un trottoir. Leurs rhizomes constituent en effet un réseau pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de longueur !

Voici pourquoi elles sont particulièrement compliquées à éradiquer en profondeur.

Par conséquent, il est essentiel d’établir avec justesse le mode de propagation des mauvaises herbes. Car dans le cas d’une multiplication par la racine, une tonte de la pelouse ne ferait qu’accentuer le problème.

Pour en venir à bout, un seul moyen : les arracher avec délicatesse, mais fermeté (c’est tout un art !), pour bien les extirper avec les racines. Certes fatigant, mais vous serez récompensé de vos efforts à la longue.

La propagation par les graines

Ici, le mode de reproduction est totalement différent, mais tout aussi abondant. Pour ce type d’adventices, le vent endosse son rôle de complice et se charge de disperser les graines produites. C’est pour cela qu’elles sont capables de se reproduire à des distances démesurées et n’importe où.

Là encore, pour vous en débarrasser, patience est mère de toutes les vertus… Afin d’y parvenir, binage et taille fréquente sont impératifs. Ce qui est capital est de les éradiquer avant leur floraison complète dans le but d’empêcher une reproduction massive.

personne désherbe son potager avec une binette

À noter :

Le mouron blanc, la chélidoine ou le galinsoga à petites fleurs sont des exemples de plantes dont la propagation s’opère par graines.

Les principales variétés d'adventices du jardin

Une brève fiche d’identification concernant quelques espèces de mauvaises herbes parmi les plus courantes (il en existe encore bien d’autres !) devrait vous aider à les reconnaitre en un clin d’œil. Voici comment identifier les mauvaises herbes du jardin pour mieux les appréhender.

L'ortie (Urtica urens et Urtica dioica)

Orties sauvages
  • Descriptif : son feuillage vert sombre parsemé de poils urticants est connu de tous. D’ailleurs, qui n’a jamais été victime des piqûres de cette vivace ? Peu d’entre nous… C’est sans doute pour cela que nous la reconnaissons au premier coup d’œil ! Il en existe deux variétés : la petite ortie (Urtica urens) et la grande ortie (Urtica dioica).
  • Mode de propagation : par les racines.
  • Comment les éradiquer ? L’utilisation d’une fourche de jardin est préconisée. Remuez d’abord le terrain pour l’ameublir avant d’extirper les racines. Précisons que l’ortie est capable de s’étendre sur un espace d’environ un mètre carré. Vous pouvez aussi affamer l’adventice en la privant d’azote. Comment ? Simplement en cultivant des pommes de terre à proximité.
  • Inconvénients : trop envahissantes, elles se propagent très rapidement. De plus, les orties provoquent des réactions urticantes désagréables sur la peau et ne sont pas vraiment esthétiques (c’est une affaire de goût).
  • Atouts : le purin d’ortie favorise la croissance de vos plantes et lutte contre les nuisibles comme le puceron. En outre, cette vivace s’infuse aussi en tisane ou s’utilise pour des soins de beauté.

Le pissenlit (Taraxacum)

pissenlit mauvaises herbes dans un champs
  • Descriptif : suite à sa floraison jaune éclatante, des aigrettes font leur apparition. Celles-ci s’envolent et disséminent des graines un peu partout. Cette herbacée vivace peut tout de même atteindre 30 cm de hauteur.
  • Mode de propagation : par les graines.
  • Comment les éradiquer ? Comme nous l’avons précisé auparavant, pour être efficace, l’arrachage des plantes à graines s’opère si possible avant la floraison à l’aide d’outils de désherbage. Pour ce faire, utilisez une fourche à bêcher ou un couteau à désherber pour les extirper avec leur racine pivotante.
  • Inconvénients : « la dent-de-lion » est réputée pour sa capacité à se répandre rapidement et sur de longues distances grâce au vent. De plus, sa racine pivotante est difficile à supprimer.
  • Atouts : comestible de la tête au pied (cru ou cuit en salade ou en infusion).

Le galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora)

Le galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora)
  • Descriptif : cette plante annuelle se distingue grâce à ses petites fleurs blanches au cœur jaune. Sensible au froid, elle disparait dès l’arrivée des gelées.
  • Mode de propagation : par les graines.
  • Comment les éradiquer ? Une binette fait parfaitement l’affaire pour supprimer le Galinsoga parviflora. Toutefois, choisissez le meilleur moment pour désherber ces adventices. Car en s’attaquant à celles-ci encore jeunes, vous empêcherez leur maturation.
  • Inconvénients : il concurrence vos plantes, les empêchant de profiter pleinement de la lumière, de l’eau et des nutriments. En outre, sa vitesse d’expansion peut rapidement s’avérer cauchemardesque.
  • Atouts : ses fleurs, certes de petite taille, ressemblent à de petites marguerites.

Le chiendent (Elymus repens)

Le chiendent (Elymus repens)
  • Descriptif : l’inflorescence en épi du chiendent est facilement décelable. Sa tige peut atteindre plus d’un mètre de longueur. Tout comme ses rhizomes. Il est très commun partout en France.
  • Mode de propagation : par les racines.
  • Comment l’éradiquer ? Friand de lumière, vous pouvez l’en priver en couvrant le sol de carton. La plantation de pommes de terre à ses côtés est encore une possibilité. Leur épais feuillage lui faisant de l’ombre. L’arrachage manuel donne également d’excellents résultats, si le cœur vous en dit.
  • Inconvénients : il prive les plantes à proximité de lumière.
  • Atouts : en tant que plante pionnière, le chiendent est capable de coloniser un écosystème stérile.

La renoncule rampante (Ranunculus repens)

  • Descriptif : enfant, qui n’a jamais placé un « bouton d’or » sous le menton d’un camarade pour constater le reflet de la fleur jaune sur la peau ? Caractérisée par cinq pétales couleur or et des tiges ramifiées, la renoncule rampante se plaît en zone humide (prairie, bord de l’eau).
  • Mode de propagation : par les racines.
  • Comment l’éradiquer ? L’épandage de chaux stimule la croissance de la pelouse et affaiblit celle de la renoncule. Sur du long terme, le bêchage procure les meilleurs résultats. L’arrachage manuel des racines avec un couteau désherbeur également.
  • Inconvénients : particulièrement envahissante, la renoncule dévore l’espace des autres plantes. De plus, elle nuit à la croissance du gazon.
  • Atouts : pour une « mauvaise herbe », plutôt décorative au jardin, non ?

Une énumération de la totalité des adventices présentes sur le territoire semble illusoire, tant elles sont nombreuses…

chardon mauvaises herbes piquantes
Chardon

Toutefois, nous aurions pu ajouter à cette liste peu glorieuse la cardamine hérissée (très présente au potager), le très piquant chardon des champs ou encore la bourse à pasteur. On en passe et des meilleures… ou plutôt des pires, en l’occurrence !

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Un commentaire

  1. Bruno - 30/08/2024 Répondre

    Bonjour Madame, Monsieur,
    Avez-vous d’autres articles sur les plantes et arbustes envahissants.
    Sinon votre article est agréable et facile à lire pour un jardinier du dimanche.
    Bonne continuation à vous.
    B.L.R

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