VMI ou VMC : quelles sont les différences à connaître ?

La plupart du temps, lorsque l’on souhaite équiper son logement d’un système de ventilation, l’installation d’une VMC nous est recommandée. Particulièrement efficace pour évacuer l’air vicié des pièces humides, la ventilation mécanique contrôlée est le dispositif d’aération qui a le vent en poupe.

Sans doute plus méconnue par le grand public, la ventilation mécanique par insufflation (VMI) possède également de vrais atouts à faire valoir. Mais qu’est-ce qui distingue ces deux solutions pour le renouvellement de l’air intérieur, et surtout, laquelle doit recueillir vos faveurs ? Pour avoir les idées plus claires, nous vous invitons à poursuivre la lecture de cet article !

La VMI comme la VMC assurent toutes deux le renouvellement de l’air au sein d’une habitation, mais de façon bien distincte. Avant de savoir ce qui les différencie d’un point de vue technique, évoquons brièvement le mode de fonctionnement d’une VMC.

Sachez qu’une ventilation mécanique contrôlée regroupe deux catégories principales : la VMC simple flux et la VMC double flux.

Le principe de la VMC simple flux est relativement facile à comprendre : des bouches d’extraction expulsent l’air pollué des pièces dites humides (salle de bain, toilettes et cuisine) vers l’extérieur.

L’air neuf pénètre, quant à lui, dans la maison de manière naturelle par l’intermédiaire de bouches d’aération ou grâce à d’autres ouvertures (fenêtres ou portes). Le bloc de ventilation est en général installé dans les combles.

Le système double flux est plus efficace, mais aussi plus onéreux en raison d’une installation complexe.

La différence majeure, contrairement à son homologue simple flux, réside dans le fait que ce type de VMC dispose d’un double réseau de gaines indépendantes.

En effet, avant d’être réchauffé, l’air entrant est filtré puis introduit au sein du logement via des bouches d’insufflation. Il n’existe donc pas d’entrées d’air naturelles.

Comparée au système simple flux, cette solution d’aération a pour principal atout de limiter les pertes de chaleur causées par la ventilation et de bénéficier d’économies considérables pour le chauffage du logement.

Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter notre article dédié au fonctionnement d’une VMC.

Pour faire simple, le fonctionnement d’une VMI repose sur un principe opposé à celui d’une VMC : la première insuffle de l’air neuf dans les pièces, quand la seconde propose un système d’extraction. C’est tout de suite plus clair, non ?

Contrairement à la VMC qui instaure une dépression au sein de l’habitation, la VMI propose un système créant une surpression dans les différentes pièces. L’air frais est alors insufflé du plafond vers le sol pour favoriser la descente d’air chaud.

L’air humide ou vicié est, quant à lui, expulsé de façon naturelle vers une cheminée ou une bouche d’extraction.

L’installation d’une VMI est relativement aisée, car il suffit d’aménager un ventilateur doté d’une résistance électrique dans un endroit caché (la plupart du temps dans les combles).

Sauf si vous disposez d’un logement particulièrement spacieux, une unique bouche d’insufflation est nécessaire.

Rappelons que, contrairement à la VMC, ce ne sont pas les entrées d’air qui s’opèrent par les fenêtres ou les bouches d’extraction, mais bien les sorties.

L’efficacité d’un système de ventilation est une chose. Les contraintes liées à l’installation et surtout, le cout d’une telle opération en sont d’autres. En effet, pour trancher en faveur d’une VMC simple, double flux ou d’une VMI, il va notamment falloir considérer la faisabilité de l’un de ces projets du point de vue financier.

Pour vous donner un ordre d’idée, voici une fourchette des tarifs couramment pratiqués pour vous offrir l’un de ces systèmes de ventilation, du plus onéreux au plus abordable. Les couts du matériel et de la pose sont inclus :

• la VMC double flux : entre 4 500 € et 8 500 € ;
• la VMI : entre 1 000 € et 4 000 € ;
• la VMC simple flux : entre 500 € et 1 000 €.

Autre aspect à garder à l’esprit, une divergence notable concernant les débits d’insufflation de ces deux systèmes de ventilation :

• pour une VMC, le débit d’entrée de l’air est sensiblement le même que le débit d’extraction ;
• pour une VMI, le débit d’insufflation est supérieur au débit de l’évacuation créant, comme nous l’avons précisé plus haut, une surpression de l’air.

Ce phénomène de surpression permet une évacuation de l’air vers les ouvertures naturelles créées à cet effet.

L’atout majeur d’une VMI est de garantir l’insufflation d’un air préchauffé à l’intérieur de la maison (entre 15° et 18°). Par conséquent, cette particularité permet une économie d’énergie incontestable.

Par ailleurs, une VMI s’installe sans gaines de ventilation, ce qui en fait un projet compatible aussi bien avec une rénovation qu’avec une construction neuve.

Encore actuellement peu répandue, la ventilation mécanique par insufflation souffre d’un cout d’installation plus élevé qu’une VMC simple flux hygroréglable, davantage recommandée par la réglementation environnementale.

Toutefois, la VMI reste un système de ventilation efficace pour lutter contre la présence d’humidité dans la maison, moins onéreux qu’une VMC double flux et beaucoup moins contraignant à installer. C’est maintenant à vous de juger !