Est-ce qu’une VMC est obligatoire dans une salle de bain ?

Si vous effectuez des travaux de rénovation dans une salle de bain ou si vous faites construire, vous vous demandez peut-être si l’installation d’une VMC est obligatoire ou non.

Dans cet article, nous tâcherons dans un premier temps de rappeler les risques que peut entrainer une salle de bain non ventilée. Dans un deuxième temps, nous vous expliquerons s’il existe ou non une obligation en matière de ventilation de salle de bain. Et enfin, dans un dernier temps, nous vous présenterons les options qui s’offrent à vous pour ventiler correctement une salle d’eau.

De toutes les pièces de la maison, la salle de bain est celle où le taux d’humidité sera le plus important. Rien d’étonnant là-dedans, car cette pièce comporte plusieurs points d’eau.

Une salle de bain comprend généralement :

• une douche et/ou une baignoire
• un lavabo
• et parfois des toilettes ou un bidet (même si c’est de plus en plus rare)

L’utilisation d’eau chaude, lors des bains et des douches, va occasionner de la vapeur. Cette vapeur d’eau, au contact d’éléments plus froids, comme les miroirs ou les murs, va se transformer en petites gouttelettes d’eau. On nomme ce phénomène : la condensation.

La condensation est une réaction naturelle, cependant, dans une pièce non correctement ventilée, elle va entrainer à termes des problèmes de salubrité.

Une pièce est considérée comme non correctement ventilée lorsque qu’elle ne possède aucune ouverture sur l’extérieur ou que cette dernière est condamnée, et qu’elle ne possède aucun système de ventilation mécanique efficace.

Dans un premier temps, des champignons et des moisissures vont se développer, sur les murs, au plafond ou encore sur les meubles de la salle d’eau.

Les risques sont d’autant plus importants si votre foyer comprend des personnes fragiles (nourrissons, personnes âgées ou souffrantes).

Il existe également un risque pour l’intégrité même de votre pièce. Le développement des moisissures et des champignons vont, sur le long terme, détériorer vos murs et vos meubles.

Ainsi, avoir une salle de bain non correctement aérée peut comporter des risques importants.

Réfléchir à un système de ventilation efficace n’est donc pas un sujet à négliger ou à mettre de côté. Reste à savoir ce qu’en dit la législation : à quoi êtes-vous tenu lorsqu’il s’agit de la ventilation d’une pièce d’eau ?

Il existe une réglementation sur les normes d’hygiène en termes d’aération des pièces de la maison.

L’arrêté en date du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements énonce qu’il est obligatoire de respecter un certain débit d’air extrait.

Ces exigences en termes de débit extrait tiennent compte du nombre de pièces que possède le logement et ont été pensées pour des conditions climatiques moyennes en saison hivernale.

• Pour un logement qui possède 1 ou 2 pièces principales, le débit d’air évacué doit être de minimum 15 mètres cube par heure.
• Pour un logement comprenant 3 pièces principales ou plus, le débit d’air extrait doit être de minimum 30 mètres cube par heure.

Si la pièce n’en possède pas ou si celle-ci est condamnée, il devient nécessaire d’installer un système de ventilation mécanique qui viendra se substituer à l’ouverture naturelle.

Ainsi, pour répondre à la question phare de notre article, il n’existe pas d’obligation d’installer un système de ventilation mécanique. L’obligation en elle-même réside dans le fait de ventiler correctement sa salle d’eau. Donc le choix de la ventilation vous revient.

Cependant, si vous souhaitez savoir quel système de ventilation le plus efficace, nous vous avons listé les différentes options qui s’offrent à vous.

Cependant, cela peut devenir fastidieux d’aérer la pièce de cette façon, notamment lorsque les conditions météorologiques ne sont pas bonnes (pluies, chutes de neige, vents forts, etc.).

Il y a aussi un risque de transformer votre pièce en passoire thermique le temps de l’aération.

Une VMC permet d’assurer le renouvellement de l’air sans avoir à ouvrir la fenêtre après chaque utilisation d’eau chaude. Cela permet de limiter les pertes d’énergie.

L’installation d’une VMC peut représenter un certain coût, mais sur le long terme, elle reste le système de ventilation le plus efficace et le moins contraignant.

Il existe plusieurs types de VMC :

• La VMC simple flux qui permet l’extraction de l’air ambiant de la pièce vers l’extérieur grâce à un extracteur électrique généralement situé au niveau des combles de la maison et d’y injecter de l’air neuf via les bouches d’aération situées au niveau des fenêtres. Ce type de VMC  (souvent dénommées « auto-réglables ») est très utilisé et reste abordable, avec un prix moyen autour de 150/200 euros. La VMC simple flux entraine une légère perte d’énergie, mais malgré cela, elle reste plus efficace qu’une aération naturelle.
• La VMC simple flux hygroréglable est équipé d’un capteur d’humidité et permet de moduler le débit d’air en fonction de l’humidité et de la pression de l’air de la pièce.
• La VMC double-flux reprend le même principe que la VMC simple flux, mais permet de récupérer l’air chaud de l’air de la pièce pour le réinjecter avec l’air frais venant de dehors. Ainsi, les pertes d’énergie sont limitées. L’inconvénient reste le prix très élevé, compris entre 3 000 et 5 000 euros.

Le choix entre ces trois types de VMC dépend de vos besoins, du niveau d’exigence par rapport à l’efficacité énergétique de votre maison, mais aussi du montant que vous souhaitez mettre pour vous équiper.

La salle de bain est la pièce dans laquelle le taux d’humidité est le plus important. Sans ventilation adéquate, de la moisissure et des champignons peuvent se développer. Outre l’aspect peu esthétique et l’odeur désagréable, cela représente à terme un risque important pour la santé et pour l’intégrité de la pièce et des meubles.

La ventilation de cette pièce est donc obligatoire. Cependant, le choix de celle-ci vous revient, mais retenez que la plus efficace reste le système de ventilation mécanique contrôlée (VMC).