Normes de sécurité pour les chaussures d’électricien, on vous tient au courant !
Du simple court-circuit à l’électrisation, les risques liés aux activités d’un électricien ne sont pas à prendre à la légère.
Parmi les éléments essentiels de son équipement de protection individuelle, rempart entre la terre et le corps, les chaussures occupent une place déterminante. Bien plus que de simples accessoires, elles s’imposent en gardiennes de la sécurité.
Revenons sur les réels dangers du travail impliquant l’électricité, et voyons quelles normes encadrent les chaussures de sécurité des électriciens. En bonus, nous vous dévoilons quelques conseils d’expert pour dénicher la paire idéale qui allie performance et confort.
Les dangers liés à l’électricité
Tout d’abord, afin de souligner l’importance de la prévention des risques électriques, rappelons brièvement les effets de l’électricité sur le corps humain.
Le corps, essentiellement composé d’eau et de minéraux, constitue un conducteur d’électricité. Sa résistance va dépendre de différents facteurs tels que l’intensité et le type de courant (continu ou alternatif), la durée de son passage, l’éventuelle présence d’eau sur la peau (pluie, transpiration), la nature du sol, et, bien sûr, la capacité d’isolation des chaussures.
Comment cela arrive-t-il ? Le plus souvent, le courant passe par la main pour se frayer un chemin dans le corps, et cherche à ressortir par un point en contact avec la terre.
Lorsqu’un courant électrique traverse notre corps, il peut provoquer, dans les cas extrêmes, une électrocution, c’est-à-dire un choc électrique qui conduit au décès.
Plus fréquemment, les professionnels sont victimes d’électrisation, un phénomène qui peut entraîner de multiples conséquences, notamment :
- musculaires : contractions, troubles du rythme cardiaque, paralysie du système respiratoire ;
- thermiques : risques de brûlures ;
- atteintes diverses : neurologiques, vasculaires, et même fractures osseuses.
Dès lors, vous comprenez l’enjeu des chaussures de sécurité dans la vie d’un électricien. Cet EPI ne constitue pas seulement un accessoire parmi d’autres, c’est un allié qui garantit votre sécurité dans un environnement parfois imprévisible.
Les normes destinées aux chaussures de sécurité pour électricien
Malgré les risques du métier, il n’existe pas de chaussures spécifiquement prévues pour le quotidien des électriciens. Cependant, selon les conditions de travail et l’environnement, les professionnels peuvent s’appuyer sur deux normes en vigueur en France :
- Norme NF EN 50321-1 – Isolation électrique
Les chaussures isolantes sont conçues pour le travail à proximité d’éléments sous tension. Outre la norme clairement affichée, afin d’être conformes, elles doivent indiquer le marquage CE, la classe électrique (de 00 à 4) et le pictogramme double triangle.
Ainsi, la classe 00 assure une résistance à des tensions alternatives de 500 volts, et une résistance à des tensions continues allant jusqu’à 750 volts. En haut du tableau, avec la meilleure protection, la classe 4 offre une résistance à des tensions alternatives de 36 000 volts, et à des tensions continues allant jusqu’à 54 000 volts.
Dans cette catégorie, vous ne trouverez en réalité que des bottes de protection testées en milieu humide. Aussi, lorsque vous évoluez en milieu sec, sur des chantiers en intérieur, une protection plus générale pourrait vous convenir, quitte à ajouter un tapis isolant en cas de nécessité.
Attention
L’expression « basse tension » ne doit pas minimiser les risques, et induire faussement une impression de sécurité. La basse tension s’étend jusqu’à 1 000 V en courant alternatif, et les prises de courant dans les appartements ou dans les bureaux sont alimentées sous 230 V.
Or, au-delà de 50 V, la tension électrique devient potentiellement mortelle. La vigilance reste donc la priorité dans toute situation.
- Norme EN ISO 20345 – Exigences fondamentales des chaussures de sécurité
Cette norme garantit que les chaussures comportent une coque de protection résistant aux chocs (200 joules) et à l’écrasement (15 kN ou kilonewtons, soit environ 1 500 kilos).
Les chaussures de sécurité doivent également proposer une résistance aux glissements, une robustesse des matériaux utilisés pour la tige et la semelle, et répondre aux critères d’ergonomie et de confort définis par la norme.
De plus, des classes de protection additionnelles viennent compléter ces caractéristiques, lorsque des contraintes précises et des environnements particuliers nécessitent des performances complémentaires.
À savoir
La norme ESD certifie la dissipation des charges électrostatiques, mais elle n’offre pas d’isolation électrique. Elle vise avant tout à protéger un produit sensible, et non la personne. Pour cette raison, ce ne sont pas des chaussures de sécurité destinées aux électriciens.
Les critères de choix pour un électricien
Afin d’être bien dans vos baskets de sécurité tout au long de la journée, nous vous conseillons de privilégier ces points :
- coque en composite, car le métal est conducteur ;
- semelle antiperforation isolante et antidérapante ;
- système de ventilation pour améliorer le confort et la respirabilité ;
- sur-embout en caoutchouc, afin de protéger la chaussure si vous êtes souvent à genoux ;
- souplesse et légèreté, pour ne pas en avoir plein les pieds le soir venu.
Les électriciens le savent bien, la vie ne tient parfois qu’à un fil. Ne négligez jamais les règles de sécurité, et n’oubliez pas d’analyser vos conditions de travail. Ces facteurs déterminent le type de chaussures de sécurité pour électricien dont vous avez réellement besoin.
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