Comment bien choisir un goujon d'ancrage ?

Vous cherchez à maintenir de façon robuste et pérenne une charge lourde dans un support plein ? Le goujon d’ancrage est la solution qu’il vous faut. Mais, vous devez savoir que cet élément de fixation ultrarésistant se décline en différentes tailles, diamètres et matériaux.

Comment sélectionner des goujons d’ancrage parfaitement adaptés à vos travaux ? Bricozor vous guide pour bien choisir vos fixations et disposer d’une construction inébranlable.

À quoi ressemble un goujon d’ancrage ? Pour vous aider à le repérer en un clin d’œil au rayon quincaillerie, voici un petit descriptif de cette solution de fixation traversante.

Le goujon d’ancrage est caractérisé par sa longue barre métallique qui présente un filetage uniquement sur sa partie supérieure. Sa configuration particulière autorise un maintien au long terme de charges statiques et dynamiques sur des structures porteuses. Dans cette optique, il intègre les éléments suivants :

• une tête ;
• un écrou ;
• une rondelle ;
• une zone filetée ;
• une bague ou une douille expansive ;
• des ergots d’accrochage ;
• une finition en cône.

Les goujons d’ancrage, qui s’insèrent sans chevilles au préalable, sont préconisés pour la solidarisation de structures très lourdes (charpentes, pieds de poteaux, garde-corps, etc.) sur des supports pleins tels que :

• la pierre naturelle ;
• le parpaing plein ;
• le béton ;
• la brique.

Cette solution de fixation convient donc pour toute maçonnerie pleine, notamment pour le béton fissuré ou non fissuré. Qu’est-ce qui les différencie ?

Si le béton se caractérise par une excellente résistance à la compression, il est beaucoup moins performant pour supporter les phénomènes de traction.

Par conséquent, le béton est considéré comme fissuré, quand il est soumis à des contraintes pouvant impacter sa structure et provoquer l’apparition de microfissures (par exemple, des poutres ou des balcons qui soutiennent un garde-corps).

Dans le cadre de ce type d’ouvrage, les goujons sélectionnés devront proposer des caractéristiques de résistance supérieure face aux risques d’arrachement.

Bien que sa mise en place ne présente pas de difficulté, il est essentiel de jeter son dévolu sur un goujon d’ancrage qui soit en adéquation avec les particularités du support et de la pièce à fixer. Les contraintes subies par cette dernière font par ailleurs partie des critères à considérer.

Vous trouverez des goujons d’ancrage d’un diamètre compris entre 6 mm et 24 mm. Le choix de l’une de ces valeurs est dicté par les spécificités de l’élément à fixer et de l’ouvrage en question.

Fort logiquement, le diamètre est corrélé à la résistance que vous souhaitez obtenir :

• un petit diamètre offre une résistance limitée face à l’arrachage et au cisaillement ;
• un gros diamètre assure le maintien optimal de charges lourdes.

Plusieurs longueurs de tiges métalliques s’offrent à vous. La taille d’un goujon est souvent comprise entre 50 mm et 150 mm. Pour ne pas vous tromper, il est essentiel de connaitre l’épaisseur du support (exemple : dalle en béton) et de la pièce à attacher.

Gardez également en tête qu’un goujon plus long présente une résistance supérieure pour supporter les contraintes extérieures (notamment l’exposition au vent).

Ces pièces de fixation peuvent être fabriquées en matériaux divers, la plupart du temps en inox ou en acier. Pour trancher entre les deux, il convient d’estimer les conditions que le goujon devra supporter.

Davantage conçu pour faire face à l’humidité ou à l’air marin très iodé, un goujon en acier inoxydable A4 est à préférer à un modèle en inox A2 pour une utilisation extérieure.

En zone sèche et en intérieur, vous pouvez sans hésitation opter pour des goujons en acier, moins onéreux. Cependant, nous vous recommandons de favoriser des pièces avec revêtement (acier zingué) afin d’éviter tout risque de corrosion.

Enfin, les normes de fabrication de l’élément de fixation dépendent par ailleurs du profil sismique du chantier de construction. En effet, en fonction de la zone géographique et de la catégorie du bâtiment, les goujons d’ancrage peuvent faire l’objet d’une réglementation. Dans cette optique, la norme Eurocode 8 (NF EN 1998) impose des fixations aux caractéristiques spécifiques.

S’il est réalisé correctement, le scellement à l’aide de goujons d’ancrage garantit une sécurisation optimale aux éléments de construction, au point de devenir inexpugnable.

La mise en œuvre d’un goujon s’effectue sans peine. Voici comment procéder pas à pas.

1. Percez un trou dans le matériau de même dimension que le goujon.
2. Nettoyez le trou pour le débarrasser de toute poussière.
3. Insérez le goujon par sa terminaison en cône.
4. Muni d’un marteau, enfoncez la tige.
5. Procédez au serrage de l’écrou.

Il n’y a pas de réponse universelle à cette question. Tout dépend du type d’assemblage à réaliser et de la charge à supporter (arrachement et cisaillement).

De manière générale, il est préférable de disposer un nombre trop important de goujons que pas assez. Surtout si vous n’avez pas confiance en la qualité de l’élément à fixer ou du support.

L’essentiel est de tenir compte du poids et de la dimension de l’objet et de répartir une charge équivalente de chaque côté de la structure porteuse.

Pour garantir une répartition uniforme du poids, les goujons d’ancrage doivent être positionnés le plus loin possible des bords de l’objet à fixer. En outre, un espace régulier est à respecter entre chacun d’entre eux.

Nous vous recommandons également de placer les fixations à proximité des joints ou de tout autre point fragile de l’objet à ancrer.

Composition, longueurs ou diamètres, vous savez dorénavant faire un choix éclairé pour vos goujons d’ancrage, tel un pro du bâtiment !