À quelle hauteur doit être placée l'évacuation d'un lavabo ?

Pour installer, déplacer ou changer un lavabo, deux solutions s’offrent à vous : confier le chantier à un plombier ou réaliser vous-même vos travaux. Mais à l’heure où le prix des matériaux s’envolent et où la qualité des prestations laisse parfois à désirer, relever le défi apparaît pour beaucoup comme une évidence.

L’utilisation croissante du PVC au détriment du cuivre et la simplification des raccords et des modes de pose rendent la plomberie accessible à tous, à condition bien sûr de faire preuve de rigueur et de respecter les normes.

Après avoir sélectionné un modèle, décidé du lieu d’implantation et préparé le branchement des arrivées d’eau, il vous faut déterminer la hauteur d’évacuation de votre lavabo. Cette étape en apparence anodine est en réalité plus importante qu’il n’y paraît. Bricozor vous donne la marche à suivre et vous explique comment procéder.

Toute salle de bain comporte au minimum un point d’eau appelé vasque ou lavabo. Simple ou double, sur colonne ou suspendu, posé ou encastré, en céramique, en résine voire en inox, cet équipement sanitaire déclinable au gré des envies doit satisfaire à différentes contraintes de fabrication : aptitude au nettoyage, résistance à la charge, capacité du trop plein et durabilité. Sa hauteur de pose fait également l’objet d’une réglementation précise.

Les professionnels du BTP ont l’obligation de respecter cette hauteur tant dans les établissements destinés à recevoir du public (administrations, magasins, entreprises) que dans les habitations.Cette hauteur est calculée sur une taille moyenne d’utilisateurs qui est révisée avec le temps.

Avez-vous observé que dans les maisons anciennes les WC, éviers et lavabos sont bien plus bas que ceux d’aujourd’hui ? La preuve que nos aïeux étaient plus petits que nous !

Norme ou pas, une fois installé dans ses murs, chaque propriétaire est cependant libre de changer la hauteur de son lavabo comme bon lui semble. Les adultes de grande ou de petite taille peuvent ainsi adapter leur sanitaire à leur morphologie plutôt que d’adopter des postures susceptibles de provoquer des problèmes musculo-squelettiques.

Cette dernière fixe la hauteur des lavabos à 70 cm minimum au-dessus du sol pour permettre à une personne se déplaçant en fauteuil roulant de glisser celui-ci sous un sanitaire classique ou adapté, et à 85 cm maximum pour réaliser sa toilette en position assise.

Le particulier concerné peut demander la prise en charge partielle de cette installation auprès de différents organismes : l’Agence nationale de l’habitat (Anah), la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le groupe Action logement et certaines caisses de retraite.

Savoir que l’on peut poser des lavabos ou des vasques à des hauteurs différentes est bel et bien bon. Mais qu’en est-il exactement des évacuations correspondantes ?

La hauteur de descente a-t-elle une influence sur la qualité d’écoulement des eaux usées ? Regardons à présent comment les choses se présentent sous le sanitaire.

La longueur d’une colonne de chute ne garantit pas une bonne évacuation d’eau. Ce rôle est dévolu aux conduits placés au-delà de la descente. Ce sont eux qui acheminent les eaux usées issues des sanitaires et des divers points d’eau du logement (lave-linge, lave-vaisselle, chauffe-eau, etc.) jusqu’aux égouts ou au système d’assainissement individuel.

Différents diamètres de tubes sont ainsi employés : 32 mm pour un lavabo, 40 mm pour une douche, 50 mm pour une baignoire et 100 mm pour la canalisation principale et les WC. Plus le diamètre augmente, plus le débit de l’eau va croissant, charriant avec lui les matières et les débris présents dedans.

Le second point important à respecter est le degré de pente donné aux canalisations horizontales. Pas de pente, pas de courant et donc pas d’expulsion correcte des eaux usées.

La stagnation d’eau favorise l’accrochage des graisses et des débris sur les parois des tubes et génère à la longue l’apparition de bouchons au-delà du siphon qui ne peuvent être délogés qu’à l’aide d’un nettoyeur haute pression. Autant éviter d’en arriver là, d’autant que la pente n’a pas besoin d’être forte pour être efficace. Elle a surtout besoin d’être régulière. Déterminée à l’aide d’un niveau à bulles ou laser, une pente de 1 % seulement, soit 1 cm par mètre, suffit. Plus la pente est courte, plus le degré de pente peut être augmenté. Tout est question d’espace et d’esthétisme.

Une fois la canalisation posée et la pente établie, un dernier point doit retenir toute votre attention : la fixation de votre système d’évacuation.

Le poids de l’eau et les micro-vibrations engendrées par son passage peuvent à la longue fragiliser les fixations. N’hésitez pas à multiplier leur nombre, en installant un collier tous les mètres. Mieux vaut trop que pas assez.

Les fabricants de vasques et de lavabos ne manquent pas : Akw International, Cygnus Bath, Delabie, Geberit, Néova, Porcher ou bien encore Vitra, chacune de ces marques présentes sur le marché et sur notre site propose un vaste choix de sanitaires. Encore faut-il trouver la perle rare au milieu de ce vaste éventail !

Nos conseillers sont là pour vous aider à dénicher le lavabo idéal qui répondra non seulement à vos goûts mais aussi à vos besoins. Faites-leur part de vos souhaits : leur rôle est d’exaucer vos vœux. C’est ça l’esprit Bricozor !