Qu'est-ce qu'une fenêtre mouton et gueule de loup ?

L’idée de valoriser votre façade avec une menuiserie au charme rustique vous séduit ? Vous souhaitez rénover vos battants et leur apporter une touche de style haussmannien ? La fenêtre « mouton et gueule de loup » répond idéalement à ces critères.

Il faut dire qu’avec ses vantaux en bois au cachet d’antan, elle a de quoi faire rêver les amateurs d’habitations à l’élégance vintage. Mais au-delà des considérations purement esthétiques, les menuiseries de type « mouton et gueule de loup » répondent parfaitement aux exigences des architectes des bâtiments de France.

En quoi consiste le système de fermeture de ces battants à l’appellation étrange ? Vous verrez que cette expression pittoresque n’a évidemment pas été choisie par hasard.

Fabriquée dans le plus pur style des menuiseries du XVIIIe siècle, la fenêtre « mouton et gueule de loup » se distingue de ses homologues « classiques » à recouvrement.

Cette expression imagée, dont elle est affublée, illustre à merveille le mécanisme particulier de cette fenêtre à l’ancienne. Mais alors, pourquoi les menuisiers d’autrefois ont-ils imaginé ce qualificatif qui peut paraitre curieux à première vue ? Explications.

Ce type de menuiserie en bois est doté de deux vantaux. Le premier affiche une moulure conçue en forme de demi-rond plein, que l’on nomme « mouton » (la partie mâle). Le second, à l’inverse, présente une moulure creuse qui porte le nom de « gueule de loup » (la partie femelle).

Ainsi, une fois la fenêtre close, les deux vantaux viennent s’imbriquer l’un dans l’autre, ou si vous préférez, le mouton se fait croquer par la gueule du loup. L’expression prend tout son sens, non ?

Les menuiseries « gueule de loup » sont exclusivement construites avec des matériaux nobles comme le bois exotique rouge, le bois de chêne, ou à partir de résineux. Outre le cachet rustique qu’elles confèrent, ces essences de bois des plus robustes assurent solidité et durabilité à l’installation.

Elles sont en effet particulièrement résistantes aux éventuelles tentatives d’effraction : votre sécurité n’est pas remise en cause, bien au contraire.

Une finition et un design soignés n’empêchent pas les exigences d’ordre technique répondant aux normes modernes.

Certes, cette fenêtre issue du savoir-faire traditionnel reprend les codes esthétiques d’antan, mais elle n’en reste pas moins performante en matière d’isolation thermique et d’étanchéité. Comme nous venons de le décrire, les moulures des deux vantaux sont conçues pour s’emboiter parfaitement, et ainsi éliminer tout risque d’interstice.

Par ailleurs, les fenêtres « gueule de loup » modernes se parent désormais d’un double joint d’étanchéité afin d’empêcher l’humidité et le vent de pénétrer à l’intérieur du logement.

Ornée d’une crémone posée en applique ou d’une espagnolette, la fenêtre « gueule de loup » propose deux points de fermeture : l’un en haut, et l’autre en bas.

Les vantaux en bois couplés à cette quincaillerie de fenêtre de style traditionnel nous replongent instantanément dans l’atmosphère chaleureuse qui émanait des appartements d’époque.

Si la façade de votre immeuble ou de votre maison débouche sur une rue passante, l’isolation acoustique peut, elle aussi, être renforcée. Pour cela, il suffit d’adapter le vitrage (optez pour un double, voir même triple vitrage selon le besoin) et d’ajouter aux ouvrants un double joint isophonique pour isoler le logement des bruits parasites.

Ultime atout en leur faveur, les fenêtres « gueule de loup » ne craignent pas la démesure. Certaines d’entre elles peuvent en effet atteindre jusqu’à deux, voire trois mètres de hauteur !

Rassurez-vous, leur conception intelligente autorise les grands ouvrages : une fois les deux vantaux fermés et encastrés l’un dans l’autre, le risque de déformation du matériau est quasiment nul.

Vous l’avez vu, prioriser l’esthétisme et le savoir-faire ancestral pour les ouvrants de son petit nid douillet n’oblige pas forcément à faire une croix sur les performances techniques !